Le gouvernement russe a abaissé sa prévision de croissance pour 2013 à 1,8%, contre 2,4% jusqu’à présent, selon des nouvelles prévisions du ministère du Développement économique citées lundi par les agences russes.
Si ce chiffre se confirme, il constituera un fort ralentissement après 3,4% en 2012 et 4,3% en 2011 et la plus faible performance de l’économie russe depuis la crise de 2008-2009. Pour 2014, le gouvernement a réduit sa prévision à une fourchette comprise entre 2,8% et 3,2%, contre 3,7% auparavant, selon la même source.
Moscou, qui prévoyait une croissance du produit intérieur brut de 3,6% en 2013 au début de l’année, avait déjà réduit son pronostic en avril à 2,4% en raison du fort ralentissement économique subi par la Russie. Mais la publication début août des chiffres du deuxième trimestre, avec une croissance de seulement 1,2% en glissement annuel (après 1,6% au premier), ont conduit le gouvernement à revoir une nouvelle fois ses ambitions à la baisse.
Selon les documents rapportés par les agences russes, le gouvernement a également revu à la baisse sa prévision de croissance de la production industrielle à 0,7% contre 2% auparavant, et des investissements à 2,5% contre 4,6%. Il a par ailleurs revu à la hausse sa prévision de fuite de capitaux, indicateur considéré dans les milieux économiques comme un reflet du mauvais climat des affaires en Russie, à 70 milliards de dollars. Le ministre du Développement économique Alexeï Oulioukaev a estimé récemment que la Russie était entrée dans une période de “stagnation”, réfutant l’idée d’une récession avancée par certains économistes.