Le gouvernement a pris acte du livre vert sur les pensions

Le gouvernement a pris acte jeudi matin du livre vert sur les pensions ainsi que d’une centaine de questions posées par la “task force” sur ce domaine.

Le gouvernement a pris acte jeudi matin du livre vert sur les pensions ainsi que d’une centaine de questions posées par la “task force” sur ce domaine.

Il s’agit d’un travail essentiel pour lancer le débat, a souligné le premier ministre Yves Leterme entouré par les ministres des Pensions, Michel Daerden, et des Classes moyennes, Sabine Laruelle.

La discussion devra maintenant se poursuivre au sein du parlement et lors de débats organisés dans cinq grandes villes du pays. “Nous continuons aussi les contacts au sein du gouvernement et avec les partenaires sociaux”, a encore dit le premier ministre qui refuse de s’enfermer dans un calendrier même s’il a été convenu que le livre blanc qui constitue la phase suivante devrait être prêt pour l’été.

Mme Laruelle a insisté pour sa part sur le fait que la participation au débat des partenaires sociaux est en effet essentielle car une réforme du système des pensions doit en effet être largement portée et soutenue.

Chacun a souligné que l’aboutissement du travail de réforme prendra du temps même si certaines décisions pourront être prises assez rapidement. D’autres prendront plus de temps et demanderont du courage politique.

Chacun a aussi insisté sur l’importance de la définition de la série de questions qui se posent et qui sont classées en cinq grands thèmes: la viabilité et la soutenabilité financière du système, l’harmonisation et la simplification des différents systèmes, les pensions légales, les pensions complémentaires (2e et 3e piliers) et les aînés dans la société.

Michel Daerden a pour sa part souligné que, sans toucher à l’âge légal de la pension, une des pistes qu’il faut, à son avis, privilégier est l’augmentation du taux d’activité pour les 55/64 ans.

Il a rappelé à ce propos que la Belgique est un des pays où ce taux est le plus bas. En 2008, le taux d’emploi de cette catégorie de citoyens était le 34 pc alors qu’en Allemagne et aux Pays-Bas il est de 20 pc plus élevé. Actuellement il y a 4 actifs pour un pensionné.

En 2020, il y aura encore 3 actifs pour un pensionné et en 2040/2050 2 actifs pour 1 pensionné.

“Si on pouvait augmenter de 3 ans l’âge à laquelle la majorité des gens prennent leur pension, cela aurait un impact considérable sur le financement du système”, a dit Michel Daerden.

“On n’évitera donc pas le débat sur les prépensions, a-t-il ajouté, soutenu par Yves Leterme. Pour celui-ci, “il faudra rendre le système des prépensions plus sélectif et éviter le décrochage définitif du marché du tavail pour les plus de 52 ans”.

M. Daerden a invoqué notamment les bonus pension pour inciter les gens à travailler plus longtemps. Ce système existe déjà et certains disent qu’il a échoué. Le ministre estime quant à lui qu’on manque de données statistiques précises pour juger de son impact.

Il a aussi avancé l’idée d’agir sur la fiscalité sur le 2e pilier afin d’éviter ainsi qu’on puisse prendre son capital trop tôt.

Michel Daerden et Sabine Laruelle ont aussi souligné l’importance de l’harmonisation des régimes employés et indépendants afin de faciliter les carrières mixtes. Mme Laruelle a donné comme exemple regrettable le fait que lorsqu’on passe d’un statut à l’autre, on ne peut pas continuer à cotiser dans le 2e pilier dans lequel on était engagé.

Enfin, il est encore important d’augmenter les pensions de base. “Pour une carrière complète, il faudrait arriver à une pension équivalente au minimum interprofessionnel. Mon rêve serait d’atteindre le seuil bien-être ce qui devrait être possible avec une généralisation du 2e pilier”, a commenté M. Daerden.


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