Le Fonds monétaire international (FMI) discute vendredi du doublement de son capital, proposé par le G20, et de la répartition des droits de vote entre Etats membres.
Des changements présentés comme historiques par le directeur général Dominique Strauss-Kahn. Le FMI doit écrire une nouvelle page de la longue et tortueuse saga de sa réforme, d’une part pour augmenter ses ressources, d’autre part pour rendre la représentation des pays plus conforme à leur poids économique. Le conseil d’administration a inscrit à son ordre du jour officiel de vendredi: “Réforme des quotes-parts et de la gouvernance du FMI: éléments d’un accord”.
Les quotes-parts sont les contributions des 187 Etats membres au capital du FMI. Elles doivent doubler, pour atteindre environ 750 milliards de dollars, a décidé le G20. Et derrière ce terme de “gouvernance” se cachent des changements dans la répartition des pouvoirs au sein du conseil d’administration. La réforme est notamment conçue pour mettre un terme définitif à la sur-représentation des pays européens. L’un de ses aspects marquants est de remplacer le “G5” du FMI par un “G10”. Cinq pays qui avaient statutairement le droit à un siège pour eux seuls au conseil d’administration (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni) doivent être rejoints par cinq autres (Chine, Italie, Brésil, Inde, Russie). Les 177 autres pays se partagent 14 sièges. La Chine doit passer de la place de sixième pays le mieux doté en droits de vote, à celle de troisième. Par ailleurs, les Européens ont accepté d’abandonner deux des neuf sièges qu’ils contrôlent.
Trends.be, avec Belga