Le Flamand se méfie de l’eau du robinet
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Le blue deal initié par Zuhal Demir (N-VA), ministre de l’Environnement, pour pérenniser l’approvisionnement de la Flandre en eau ne coule pas vraiment de source. Explications.
Deux Flamands sur trois boudent l’eau du robinet et lui préfèrent celle en bouteille, même si elle est 100 fois plus chère à l’achat et nettement moins écologique à produire.
Chaque Flamand consomme ainsi en moyenne 130 litres d’eau en bouteille par an, cinq fois plus qu’un Néerlandais. Il l’estime plus agréable au goût et meilleure pour la santé.
Balivernes, constatent l’Université d’Anvers, la compagnie des eaux Water Link ainsi que le Centre flamand de connaissance de l’eau, au terme d’une enquête menée conjointement. Tout est finalement question de statut, concluent les chercheurs, ce qui se marque notamment dans le prix que l’on accepte de payer au restaurant. Et surtout, de perception.
Une partie de l’eau potable flamande provient en effet du traitement d’eaux de surface puisées dans les rivières et les canaux, et quoi qu’en disent les experts les plus réputés, le consommateur reste sceptique sur l’efficacité de ce traitement. Il n’a pas confiance et ce sentiment est plus répandu parmi les femmes ainsi que les personnes peu qualifiées.
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