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Le deuxième homme le plus riche de tous les temps vivait moins bien qu’un homme de la classe moyenne aujourd’hui

Qui était le deuxième homme le plus riche de tous les temps ? En quoi la vie de cet homme nous permet de regarder les difficultés économiques d’aujourd’hui avec un autre regard, un regard plus optimiste que ce que véhiculent généralement les médias ? Réponse dans cette chronique.

A force d’entendre que l’inflation est trop basse, que le danger de déflation nous guette, que la croissance de la zone euro est au point mort, que nous ne pourrons donc pas créer de nouveaux emplois, que la Belgique devra boucler son budget avec quelques milliards d’euros en moins que ce qui était prévu, que les syndicats risquent de relancer leurs grèves tournantes si un impôt sur la fortune ne voit pas le jour, que la révolution numérique va détruire plus d’emplois qu’elle ne va en créer,… N’importe quel citoyen normalement constitué finit par croire qu’il vit dans un monde délabré et que plus rien n’est comme avant. Le désespoir s’installe et une forme de résignation finit par devenir la norme.

Mon but aujourd’hui n’est pas de dire que ces problèmes n’existent pas, mais de les remettre dans leur contexte. Dans toute l’histoire de l’humanité, l’homme a toujours réussi à vaincre l’adversité. Même si les temps sont difficiles, l’espoir doit rester la norme et non pas la résignation. L’espoir a ceci de magnifique qu’il fait travailler notre cerveau et nous force à agir, à influer sur notre destin, tout l’inverse de la résignation qui met notre cerveau au repos, au point mort.

Plutôt que de vous faire un préchi-précha moralisateur, je vais vous poser une seule question : qui était le deuxième homme le plus riche de tous les temps ? C’est Nathan Rothschild mort en 1836, selon le magazine américain Forbes qui a établi ce classement en ajustant la fortune de Rothschild à l’inflation pour pouvoir établir la comparaison. Je ne parle pas du premier homme le plus riche car, celui-là, c’était un général romain inconnu du public.

Le deuxième homme le plus riche de tous les temps vivait moins bien qu’un représentant de la classe moyenne aujourd’hui.

Or, comme le rappelle l’économiste John Kay, Nathan Rothschild est mort en 1836 d’une septicémie à l’âge de 58 ans. Alors que cet homme immensément riche avait accès aux meilleurs médecins de l’époque, il a succombé à une septicémie qui se guérirait aujourd’hui par le plus simple et le moins cher des antibiotiques. Par ailleurs, vu qu’il est mort en 1836, le deuxième homme le plus riche de tous les temps, n’a jamais pu prendre un avion, ni un train, n’a jamais visité le Taj Mahal, n’a jamais vu un film, n’a jamais entendu un enregistrement musical, n’a jamais passé un coup de fil et n’a jamais allumé une lampe électrique. Même si on dit qu’il a profité d’un délit d’initié pour connaitre le résultat de la bataille de Waterloo, il ne pouvait – si c’était vrai – le savoir que quelques heures plus tard, alors qu’aujourd’hui, nous sommes avertis de n’importe quel événement dans le monde à la minute près.

Même si Nathan Rothschild mangeait dans la vaisselle en or, John Kay pense – à juste titre – qu’il aurait préféré être en vie plus longtemps. En quelque sorte, le deuxième homme le plus riche de tous les temps vivait moins bien qu’un représentant de la classe moyenne aujourd’hui. Ces propos sont certes discutables, mais c’est une réalité à toujours garder en tête. Comme me le dit souvent un ami, il faut parfois regarder le pantalon et ne pas se concentrer uniquement sur le trou qu’il arbore.

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