Le CETA entre le Canada et l’UE constituerait une déroute économique

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Moins de croissance, des pertes d’emplois, des salaires plus bas et moins de rentrées fiscales, sont autant de points noirs de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (CETA) sur le point d’être ratifié, selon un centre de réflexion canadien.

S’appuyant sur une étude de l’université américaine Tufts, près de Boston (est), le Conseil des Canadiens a dénoncé un Accord économique et commercial global (AECG/CETA) qui n’apportera “pas de gains économiques, seulement des pertes d’emplois, des inégalités et une érosion chronique du secteur public”.

De leur côté, la ministre canadienne du Commerce international Chrystia Freeland et la commissaire européenne pour le commerce Cecilia Malmström ont réitéré lundi leur volonté de signer cet accord cet automne en vue d’une mise en oeuvre début 2017.

Reconnaissant que des “points devront être clarifiés” avant la ratification, elles s’engagent à “dissiper les inquiétudes” et à “confirmer” leur attachement à l’égard “des services publics, des droits des travailleurs et de la protection de l’environnement”.

Cette étude américaine, publiée avant les manifestations samedi en Allemagne contre les accords commerciaux, pointe le biais pris par les gouvernements dans leurs modèles économiques. Pour promouvoir cet accord auprès des populations, les avantages déterminés par le CETA sont calculés à partir d’hypothèses de plein emploi et l’absence de conséquences sur la répartition des revenus pour l’ensemble des pays concernés, affirme-t-elle.

Pour ses auteurs, qui ont travaillé à partir du modèle de politique mondiale des Nations unies, les conséquences macro-économiques sont significatives. Cet accord “va entraîner la perte de 230.000 emplois d’ici 2023”, dont 200.000 dans les pays de l’Union européenne et 80.000 dans le reste du monde, préviennent-ils.

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