Le cdH veut inscrire un fonds pour le secteur événementiel dans les douzièmes provisoires
Le cdH déposera un amendement à la loi contenant les crédits provisoires pour les mois de novembre et décembre afin d’y inscrire la création d’un fonds d’urgence pour le secteur événementiel et les activités foraines. Un crédit de 15 millions d’euros y est prévu pour cette fin d’année.
La commission des Finances se réunira mercredi après-midi à la Chambre pour examiner la loi ouvrant les crédits provisoires pour la fin de l’année, avant un budget en bonne et due forme pour 2021.
Le secteur événementiel et les forains subissent de plein fouet la crise sanitaire. Leur activité s’est écroulée et un nombre important de faillites est à craindre. Selon une étude du bureau Graydon, 34% des principales sociétés qui organisent des événements et des salons en Belgique se trouveront en situation de faillite d’ici la fin de l’année à cause de la crise du coronavirus et malgré les mesures d’aide existantes.
“Ce secteur n’a quasi plus de rentrées financières et il y a peu de perspectives quant à une date de reprise de leurs activités, qui au surplus sont liées entre elles et s’entraînent en cascade. Par exemple, la non-reprise des événements musicaux ouverts au public entraîne une absence de commande pour les régisseurs techniques, la fermeture généralisée des discothèques entraîne une absence de commandes pour les brasseurs, les artistes, etc.”, expliquent les auteurs de l’amendement, Vanessa Matz et Maxime Prévot.
Ce ne sont pas les quelques milliers d’euros des primes régionales qui permettront de compenser les charges de ces entreprises après 7 mois d’inactivité et 10 mois d’ici décembre, estiment-ils.
L’amendement laisse au gouvernement le soin d’organiser les modalités du fonds. Une série de secteurs identifiés par leur code NACE (traiteurs, discothèques, stands d’exposition, activités artistiques et de spectacles, location de tentes, location de vaisselle et autres, activités foraines) sont visés mais les centristes ne veulent pas s’y limiter. Ils souhaitent également que le dispositif soit ouvert aux asbl car bon nombre d’organisations, notamment celles des festivals, oeuvrent sous cette forme juridique.
Pour l’année prochaine, le cdH attend de voir ce que réserve le projet de budget 2021 avant de déposer un texte pour l’an prochain. “On verra ce qui est prévu mais, dans le meilleur des cas, ces secteurs ne pourront reprendre une activité suffisante avant le printemps”, a souligné Mme Matz.