Le bilan s’alourdit considérablement en Syrie et en Turquie, près de 600 morts

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Le bilan des victimes du puissant tremblement de terre qui s’est produit lundi à la frontière entre la Syrie et la Turquie s’alourdit de manière considérable au fur et à mesure que les services de secours des différentes régions des deux pays déblayent les décombres. Plus de 300 personnes sont mortes en Syrie tandis que 280 décès ont été rapportés en Turquie

Au moins 284 personnes ont été tuées en Turquie et plus de 2.000 blessées, dans sept différentes provinces, d’après les premières données de l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) qui dénombre près de 1.800 immeubles effondrés. En Syrie, des dizaines de personnes ont été tuées dans les zones rebelles du nord de la Syrie lors du séisme dont l’épicentre se situe en Turquie. La Syrian American Medical Society, une organisation qui fournit une aide humanitaire médicale dans le nord-ouest de la Syrie et gère environ la moitié des hôpitaux dans les zones contrôlées par les rebelles, signale que 91 personnes ont été tuées dans le séisme et plus de 500 autres blessées.

Par ailleurs, au moins 237 personnes ont été tuées dans le séisme dans les zones contrôlées par le régime, selon les chiffres officiels. Le séisme de magnitude 7,8 s’est produit dans le sud-est de la Turquie. Selon l’institut américain de géophysique (USGS), le tremblement de terre a frappé à 4h17 heure locale (2h17 heure belge), à une profondeur d’environ 18 kilomètres. L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne.

Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu du nombre d’immeubles effondrés dans les villes touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diayarbakir notamment. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. 50 répliques ont été enregistrées en Turquie, selon l’Afad.

“Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel y compris à l’aide internationale”, a indiqué le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. “Nos équipes sont en état d’alerte pour secourir les survivants”, ont aussi affirmé les Casques Blancs syrien, des secouristes engagés dans les zones rebelles en Syrie, sur Twitter. L’Azerbaïdjan, pays frère de la Turquie, a annoncé l’envoi immédiat de 370 secouristes, selon l’agence officielle turque Anadolu. Les États-Unis, la France, l’Italie, Israël et la Belgique se sont dits prêts à faire de même. La Turquie est située sur l’une des zones sismiques les plus actives du monde.

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