“La zone euro est chaque jour plus moribonde”

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“Aux yeux des marchés et du monde entier, il est urgent de résoudre les problèmes de financement de l’Espagne et de l’Italie au plus vite”, estiment certains analystes. Des craintes qui pénalisent à nouveau les marchés vendredi.

La crise de la dette a de nouveau fait ployer les Bourses européennes qui ont toutes ouvert en baisse vendredi, la défiance restant particulièrement élevée à l’égard de la zone euro, tout comme sur le marché obligataire.

Dans le sillage de Wall Street la veille et de la Bourse de Tokyo, également en nette baisse à la clôture vendredi (- 1,23 %), Paris a entamé la séance sur un recul de 0,7 %, Francfort de 0,84 %, Londres de 0,81 %. Peu après l’ouverture, Milan perdait 0,27 %, et Madrid 0,3 %. A Bruxelles, le Bel 20 chutait de 0,91 %.

L’euro pour sa part restait quasiment stable face au dollar vendredi, sous 1,35 dollar.

Obligations : la crainte d’un éclatement de la zone euro fait monter la tension sur les marchés

“La zone euro est chaque jour plus moribonde”, souligne le courtier IG Market dans sa note quotidienne. Vendredi, “les marchés devraient à nouveau être pénalisés par les craintes à propos de la contagion de la crise de la dette souveraine, ont quant à eux estimé les analystes de Saxo Banque. Aux yeux des marchés et du monde entier, il est urgent de résoudre les problèmes de financement de l’Espagne et de l’Italie au plus vite.”

Sur le marché des obligations, la crainte d’un possible éclatement de la zone euro se faisait également clairement sentir. L’écart entre les taux des obligations à 10 ans de l’Allemagne et l’Espagne a ainsi dépassé les 500 points de base vendredi matin, touchant un nouveau record depuis la création de la zone euro.

A 8 h 51, le spread (écart de taux) a atteint 503,5 points de base (5,035 points de pourcentage), sous l’effet d’une tension du taux espagnol et d’une baisse de celui de l’Allemagne. La crise de la dette avait déjà contraint la France, et surtout l’Espagne, à payer jeudi le prix fort sur les marchés, toujours aussi fébriles en dépit des gages politiques donnés aussi bien par Rome que Madrid et Athènes, théâtre de nouvelles manifestations.

Pour le moment, seule l’Allemagne semble encore inspirer vraiment confiance. Le ministre japonais des Finances a d’ailleurs appelé vendredi l’Allemagne à “jouer un rôle central” contre la contagion de la crise : “Il est important que l’Allemagne joue un rôle central dans la création d’un plan de financement solide que nous pourrions considérer comme un pare-feu”, a expliqué Jun Azumi lors d’une conférence de presse.

Trends.be, avec Belga

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