Lire la chronique d' Amid Faljaoui
La reprise économique en Europe est très violente, même si elle reste encore fragile
Et si nous terminions la semaine avec une bonne nouvelle ? Je sais qu’en général les médias préfèrent les nouvelles négatives, non pas par goût du morbide, mais parce que c’est leur modèle économique de base. L’information normale et positive n’a jamais fait vendre du papier, et les étudiants en journalisme apprennent très tôt qu’un chien qui mord une vache, ce n’est pas une information, mais en revanche, une vache qui mord un chien, cela c’est de l’info.
Mais, aujourd’hui, désolé, mais je vais être optimiste ! D’abord, parce que les chiffres des prévisions de la croissance en Europe – dévoilés cette semaine – montrent que deux tiers des pays de l’Union européenne vont retrouver leur niveau de production d’avant l’épidémie pour la fin de cette année. C’est en soi un exploit ! Et pour cause, les économistes de la commission européenne prévoient une croissance en Europe de 4,8% en moyenne. La Belgique dépasse même les 5% pour l’année 2021 ; quand on sait que la chute en 2020 a été de – 6%, on voit bien que le ressort comprimé de l’économie est en train de revenir à sa taille normale.
Mieux encore, ces prévisions ont été revues à la hausse et il faut remonter à… 1976 pour trouver des rythmes de croissance équivalents. Quelque soient les chiffres que l’on regarde (production, emploi, industrie, exportations, moral des consommateurs, tourisme ou construction), tout est revu à la hausse, et bien à la hausse. Ce mouvement de détente du ressort économique, on l’avait déjà vu durant l’été 2020 quand nous étions sortis du confinement, mais ici, cette détente est renforcée par la vaccination et le fait que 60% des Européens ont déjà reçu une première dose à la fin juin.
Alors, est-ce que dans ce ciel bleu, il y a des nuages ? Oui bien sûr, et ce nuage s’appelle “variant Delta”. Comme le faisaient remarquer mes confrères du Figaro, il y a aura sans doute demain, un variant Zita, Sigma ou même Omega (la dernière lette de l’alphabet grec) contre lequel le vaccin ne sera pas aussi efficace… A vrai dire personne n’en sait rien. Et à l’inverse de certains médias, il ne faut pas nécessairement spéculer sur le pire des scénarios (mais ça montre clairement que c’est la santé qui détermine l’économie et pas l’inverse), donc oui la reprise économique en Europe est très violente même si elle reste encore fragile. Mais comme dirait l’autre, ce n’est pas parce qu’on se soucie de l’avenir qu’il faut nécessairement oublier de se réjouir du présent !
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