La pollution de l’air favorise l’absentéisme au travail

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En croisant observations des pics de pollution et statistiques de santé, les Mutualités libres, en collaboration avec la KULeuven, mettent en lumière l’impact de la pollution de l’air sur les absences au travail, rapportent La Libre Belgique et De Standaard jeudi.

“Lors de pics de concentration de l’air en carbone noir, dioxyde d’azote et ozone, les besoins en soins de santé augmentent chez les personnes qui souffrent de maladies chroniques”, en particulier celles qui souffrent d’hypertension et de dépression, ressort-il de l’étude. “En parallèle, on observe que le nombre de personnes déclarées en incapacité de travail croît également.”

Cette première étude du genre révèle qu’ “une augmentation de 5 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube entraîne 3,4 % de visites en plus chez le médecin généraliste pour les personnes souffrant d’hypertension et de 3,1 % pour celles qui vivent une dépression. Pour une augmentation de 0,5 microgramme de carbone noir par mètre cube d’air, on enregistre 2,4 % de consultations en plus pour les personnes hypertendues et 1,7 % pour celles qui souffrent d’une dépression.”

Concernant l’impact de la pollution sur les absences au travail, les dégâts sont là aussi objectivés et quantifiés : “Une augmentation de 5 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube d’air augmente le risque d’entrée en incapacité de travail de 4,2 %, et en cas d’augmentation de 0,5 microgramme de carbone noir par mètre cube, ce même risque augmente de 3,2 %.”

En Belgique, 80 % de la population est exposée à une pollution aux particules fines dont la concentration excède les seuils recommandés par l’OMS.

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