Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a assuré dimanche soir que son gouvernement voulait tenir “toutes ses promesses” de campagne, tout en “honorant sa dette”, le tout grâce au “programme-relais” qu’il sollicite des partenaires européens.
“La décision inébranlable du gouvernement est d’honorer toutes ses promesses” de campagne, a assuré M. Tsipras dans son discours de politique générale devant le Parlement, “c’est une question d’honneur et de respect”.
Il a parallèlement assuré que “la Grèce veut servir sa dette”, “invitant les partenaires” du pays à “venir à la table de négociation pour discuter du moyen de la rendre viable”.
M. Tsipras a répété que son gouvernement “ne veut pas d’extension du programme d’aide, mais un programme-relais”, pour mettre en place toutes ses propositions.
“L’obligation historique” à réclamer le remboursement d’indemnités de guerre à Berlin
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué dimanche “l’obligation historique” et “morale” de son pays à réclamer le prêt forcé et des indemnités de guerre à l’Allemagne, un sujet sur lequel Berlin a déjà dit “non”.
“Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l’Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique” à réclamer à l’Allemagne “des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé”, a dit M. Tsipras en concluant son discours sur son programme de politique générale devant le Parlement.
Le parti de la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras réclame une somme d’environ 162 milliards d’euros à l’Allemagne, soit l’équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d’euros.
Le Premier ministre a évoqué la lutte sur ce sujet de l’eurodéputé du Syriza, Manolis Glezos, 92 ans, figure emblématique de la Grèce, qui à l’âge de 19 ans pendant l’occupation nazie avait décroché le drapeau nazi du rocher de l’Acropole.
L’Allemagne a à plusieurs reprises refusé de payer cette somme à la Grèce en soutenant que cette affaire n’a pas de base juridique et qu’elle a perdu sa légitimité 70 ans après la fin de la guerre.