La fraude à la domiciliation: un manque à gagner de 24 millions pour l’Etat
La fraude à la domiciliation, qui consiste à mentir sur sa situation de vie ou de famille pour percevoir des prestations sociales plus élevées, représente un manque à gagner de 24,3 millions d’euros pour l’État l’an dernier, rapporte De Tijd vendredi. Le nombre de personnes exclues des prestations de maladie atteint un record.
L’Office national de l’emploi (Onem) indique que plus de 21,8 millions d’euros ont été indûment versées en raison de fraude à la domiciliation l’année passée. À l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami), ce montant s’élève à 2,38 millions d’euros.
Les deux institutions ont découvert plus de 128 millions d’euros de fraude à la domiciliation au cours des cinq dernières années, ressort-il des chiffres que le député N-VA Björn Anseeuw a demandés au ministre de la Lutte contre la fraude sociale, Philippe De Backer (Open Vld). Le ministre ne précise pas quelle part de ces prestations indues a pu être récupérée. Le recouvrement incombe en effet aux assurances.
Pour Björn Anseeuw, la majorité de cette somme n’a jamais été collectée. “L’encours de la dette est énorme. Prévenir la fraude au domicile est donc préférable que de la constater”, enjoint-il, en interrogeant le rôle des syndicats. “Ils défendent les travailleurs, c’est leur rôle. Mais en même temps, ils effectuent aussi des paiements et s’occupent de déclarer des demandes d’allocations. Cette fonction double des syndicats n’est pas tenable. Les organismes de paiement ne sont pas responsabilisés pour leur contrôle insuffisant de la fraude”, déclare-t-il.