La France voit une “fenêtre d’opportunité” pour un accord sur la dette de la Grèce

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La France “souhaite” un accord lundi entre ministres des Finances de la zone euro pour alléger la dette à court terme de la Grèce, voyant une “fenêtre d’opportunité” pour un compromis avant plusieurs échéances électorales, a déclaré vendredi le ministre français, Michel Sapin.

“Nous pouvons, et la France le souhaite, qu’il y ait dès cette semaine un accord sur les mesures de court terme, qui sont des mesures simples à mettre en oeuvre et qui peuvent être efficaces, qui peuvent apporter un allègement pour la Grèce très substantiel”, a déclaré Michel Sapin à la presse lors d’un déplacement à Moscou.

“A partir du début de l’année prochaine, c’est difficile de trouver un accord”, a-t-il poursuivi, citant les échéances électorales à venir en France, Allemagne et Pays-Bas. “On a une fenêtre d’opportunité d’ici à la fin de cette année, il faut utiliser à fond cette fenêtre d’opportunité”, a-t-il poursuivi.

Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi pour discuter de la dette publique grecque, qui frôle 180% du PIB en dépit de trois plans successifs de soutien financier du pays par l’UE et le Fonds monétaire international depuis 2010.

Le FMI et la zone euro sont englués depuis plusieurs mois dans un différend sur la manière d’extraire la Grèce de six ans de crise financière, économique et sociale. Le premier plaide pour un relâchement de l’austérité et un coup de pouce rapide et décisif sur la dette, la deuxième campe sur son orthodoxie budgétaire et renvoie un règlement de fond sur la dette à après les élections allemandes de fin 2017.

“La Grèce a déjà fait d’énormes efforts: ce gouvernement est celui qui aura appliqué véritablement les réformes souhaitées par le dialogue entre les autorités européennes, le Fonds monétaire international et la Grèce”, a jugé M. Sapin.

“Ils ont fait énormément d’efforts, ils ont encore des efforts à faire, on peut arriver à un bon compromis et je souhaite (…) quand les Grecs tiennent leurs engagements, que les Européens tiennent les leurs” en abordant “la question du poids de la dette”, a-t-il ajouté.

Le 7 novembre, le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem avait jugé qu’il était “trop tôt” pour définir d’éventuelles mesures supplémentaires d’allègement.

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