La France percevra jeudi le premier versement de 5,1 milliards d’euros du plan d’aide européen, basé pour la première fois sur de la dette commune levée pour faire face à la pandémie.
“Ce jeudi, nous toucherons 5,1 milliards d’euros de subventions du plan de soutien européen”, a déclaré le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, dans une interview au quotidien Sud Ouest. Il s’est félicité que “près de la moitié” du plan de relance français de 100 milliards d’euros soit quant à lui déjà engagé, ajoutant que “70 milliards le seront à la fin de l’année”.
Ce plan sera subventionné à hauteur de 39,4 milliards d’euros jusqu’en 2026 par la Commission européenne, qui a approuvé le plan de relance français en juin.
Un second décaissement de l’aide européenne va être demandé par le gouvernement français à l’automne et devrait être versé début 2022 pour un montant d’environ à nouveau 5 milliards d’euros, a indiqué le ministère de l’Économie à l’AFP.
Cette aide est financée pour la première fois par de la dette levée en commun, pour un montant total au niveau communautaire d’environ 750 milliards d’euros, sous forme de subventions et de prêts, âprement négocié dans le cadre plan intitulé “NextGenerationEU”.
Mardi, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg et le Portugal ont eux aussi touché des premiers financements, allant jusqu’à 9 milliards d’euros pour l’Espagne.
Grâce au plan de relance, la France devrait retrouver son niveau d’activité d’avant la crise dès la “fin 2021 et non pas début 2022”, selon Bruno Le Maire. Cet horizon est également celui prévu par l’Insee depuis début juillet.