La flexibilité du travail favorise la productivité en entreprise

Des heures de travail réduites ainsi que des aménagements plus flexibles en matière de temps de travail, comme ceux intervenus au cours de la crise du Covid-19, peuvent être favorables à la fois à l’économie, aux entreprises et aux travailleurs et jeter les bases d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, selon un nouveau rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) présenté vendredi.

Juste avant la crise sanitaire, la durée hebdomadaire moyenne du travail dans le monde était d’un peu moins de 44 heures. Plus d’un tiers de l’ensemble des travailleurs travaille régulièrement plus de 48 heures par semaine, selon le rapport, alors qu’un cinquième de la main d’oeuvre mondiale a des horaires courts (temps partiel) représentant moins de 35 heures par semaine.

La proportion de travailleurs ayant des horaires de travail courts ou à temps partiel est importante en Europe du Nord, du Sud et de l’Ouest (29,7%), où le nombre moyen d’heures de travail par semaine est de 37. En revanche, les longues semaines de travail sont particulièrement courantes en Asie et en Amérique du Sud.

Le rapport met toutefois en garde contre le fait que les bienfaits de certains des arrangements flexibles, comme l’amélioration de la vie de famille, peuvent s’accompagner d’inconvénients comme des déséquilibres en matière de genre – où les femmes ont souvent des semaines plus courtes et gagnent donc moins – et des risques plus importants en ce qui concerne la santé.

Meilleure productivité

Les auteurs du rapport avancent également que les mesures prises lors de la crise du Covid-19 fournissent aussi de nouvelles preuves selon lesquelles le fait d’accorder davantage de flexibilité aux travailleurs à propos de la manière dont ils travaillent, de l’endroit et du moment où ils travaillent, peut s’avérer positif à la fois pour eux-mêmes et pour les entreprises, par exemple en améliorant la productivité. Inversement, le fait de restreindre la flexibilité entraîne des coûts importants, notamment un roulement accru du personnel.

L’organisation appelle ainsi les gouvernements et les entreprises à tirer les leçons de la pandémie: les dispositifs inclusifs de chômage partiel avec des indemnités les plus importantes possibles non seulement permettent de maintenir les emplois mais aussi de soutenir le pouvoir d’achat et d’amortir les effets des crises économiques.

L’OIT recommande aussi notamment, dans des nombreux pays, des politiques publiques visant à promouvoir la réduction des heures de travail, ainsi qu’à la fois un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée et une meilleure productivité.

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