Lire la chronique d' Amid Faljaoui

La dette publique sera remboursée plus vite qu’on ne croit

Lire la chronique d' Amid Faljaoui Amid Faljaoui, directeur des magazines francophones de Roularta.

Et si nous terminions la semaine par une bonne dose d’optimisme. Un shoot d’optimisme qui vient de Jean-Laurent Bonnafé, le patron de la banque BNP Paribas au niveau mondial.

Comme vous le savez les banquiers sont rarement des rigolos, mais l’interview, accordée par le patron de BNP Paribas à mes confrères français du quotidien économique Les Echos, est porteur d’espoir. Et je m’en voudrais de ne pas le partager avec vous. D’abord, même s’il reconnait qu’il y a encore des risques liés aux variants et à une troisième vague, ce patron de banque estime que nos gouvernements ont fini leur période d’apprentissage, qu’ils arrivent à mieux équilibrer la protection sanitaire et la sauvegarde de l’économie. Mieux encore, on le voit aussi en Belgique, les Etats intègrent de nouvelles variables dans leurs décisions comme le moral de la population ou la confiance des acteurs économiques. Et donc, le patron de BNP Paribas espère que d’ici l’été, grâce aux campagnes de vaccination, le gros de l’inquiétude sera derrière nous.

Quant à l’Europe, qui est souvent critiquée notamment avec les retards liés aux vaccins, Jean-Laurent Bonnafé rappelle que la covid-19 aura aussi servi de révélateur de nos fragilités, notamment en matière de dépendance à l’Asie. Et donc, si “la covid-19 a révélé certaines faiblesses de l’Europe, il n’en est pas la cause” explique-t-il. Cela veut dire quoi ? Simplement que tous nos égarements et dérives depuis 20 ans vont pouvoir être rectifiés. Merci donc à la covid-19 de nous avoir remis dans le droit chemin.

Si on parle de la dette publique qu’a provoqué la covid-19, il rappelle aussi que la dette publique de la zone euro n’est pas plus élevée que celle des USA et beaucoup plus faible que celle du Japon. N’oublions pas que cette dette publique nouvelle va être investie dans la formation, la transition écologique, la R&D et dans de nouvelles infrastructures, routes, hôpitaux, etc. En d’autres termes, oui, il y a plus de dettes mais cette dette servira à augmenter notre croissance potentielle et donc si la croissance augmente, notre dette sera soutenable. Surtout que les taux d’intérêt sont très faibles en ce moment.

Bref, comme le dit le patron de BNP Paribas, cet environnement de taux d’intérêt bas nous donne du temps. Et puis, comme nous avons tous une mémoire de poisson rouge, il rappelle que toute cette dette a quand même servi à limiter l’impact de l’épidémie sur l’économie et donc “à préserver les recettes fiscales futures”. Il pense donc que cette dette sera remboursée plus vite qu’on ne le croit et c’est là où ce banquier nous intéresse tous, il estime qu’on pourra rembourser notre dette publique sans augmenter les impôts des ménages et des entreprises.

N’est-ce pas l’ancien premier ministre israélien Shimon Peres qui disait “l’optimiste et le pessimiste finissent par mourir. Mais ils ont tous les deux profité de la vie d’une manière complètement différent”. A méditer.

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