La crise sanitaire n’a pas poussé les prix à la hausse l’an dernier

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La crise sanitaire liée au coronavirus n’a pas poussé les prix à la hausse l’an dernier, selon le rapport annuel 2020 de l’Observatoire des prix que publie vendredi le SPF Economie. L’inflation s’est ainsi élevée à 0,4% l’an dernier, contre 1,2% en 2019. Cette forte baisse du taux d’augmentation des prix s’explique principalement par la baisse de l’inflation pour les produits énergétiques, laquelle a largement compensé la hausse de ceux des produits alimentaires.

L’inflation totale moyenne des principaux pays voisins a, elle aussi, diminué en 2020, pour atteindre 0,5%, contre 1,5% un an plus tôt. Comme en 2019, l’inflation totale en Belgique était donc inférieure à la moyenne des pays voisins, relève le SPF Economie.

Les prix à la consommation des produits énergétiques ont baissé de 11% en moyenne annuelle. Ce sont principalement les combustibles liquides et le gaz qui ont connu une baisse particulièrement forte l’an dernier et, dans une moindre mesure, les carburants et l’électricité, principalement en raison de la crise sanitaire mondiale provoquée par le coronavirus. Dans les pays voisins, ces prix de l’énergie ont baissé de 5,5% en glissement annuel.

Les prix à la consommation des denrées alimentaires ont, de leur côté, augmenté de 2,6% en 2020, contre 1,3% en 2019. Ce taux d’inflation est plus élevé que celui observé au cours des 4 années précédentes, où le taux d’inflation moyen était de 2,1%, mais reste toutefois en deça de la moyenne pour les pays voisins (2,7%).

Augmentation des prix plus forte pour les fruits et la viande

La hausse de prix la plus importante concerne les denrées alimentaires non transformées (4,7% – principalement les fruits et la viande) tandis que la progression est plus lente (+2,1%) pour celles qui ont été transformées.

Le groupe de produits qui a le plus contribué à l’inflation est la viande, principalement la viande de porc et la charcuterie qui ont montré la hausse annuelle la plus forte (respectivement 5,9% et 4,3%), observe-t-on. Vient ensuite le groupe des fruits pour qui la croissance annuelle des prix est de 8,0% à la suite des mauvaises récoltes lors de la campagne 2019-2020.

“Si l’impact de la crise sanitaire et des confinements ne peut s’observer que pour quelques produits très visibles, comme les crevettes décortiquées ou quelques légumes au printemps, les évolutions constatées relèvent d’autres facteurs conjoncturels. La crise sanitaire (en combinaison avec d’autres facteurs) a eu plus d’effets à la baisse sur les prix perçus par les producteurs primaires, tels que ceux de viande de porc et les pommes de terre, ou encore le lait et les oeufs”, analyse le SPF Economie.

Enfin, l’inflation des services s’est établie à 1,8% en 2020, comme l’année précédente, tandis que celle des biens industriels non énergétiques (BINE) a ralenti, passant de 1,0% en 2019 à 0,7% en 2020. La raison en est le ralentissement de l’inflation pour les soins infirmiers hospitaliers, l’habillement, les services culturels, les assurances et les produits médicaux.

Dans les pays voisins, l’inflation moyenne des services a été l’an dernier de 1,2%.

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