La crise de la dette sous contrôle mais la vigilance reste de mise

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La crise de la dette semble sous contrôle mais l’euphorie n’est pas encore de mise, estime l’économiste en chef de Belfius, Frank Lierman.

S’exprimant mercredi sur la stratégie de croissance pour la zone euro, M. Lierman a rappelé quelques points encourageants pour l’avenir à commencer par la politique de la Banque centrale européenne (BCE). Toutefois, si l’Europe peut constituer une “colonne vertébrale solide” pour la sortie de crise, elle peut parfois se montrer “handicapante”, en raison de la lenteur du processus décisionnel politique au sein de l’UE, notamment.

L’économiste appelle également la Commission européenne “à adapter sa politique d’assainissement doctrinaire”. “Le FMI reconnaît qu’à elles seules, les mesures d’assainissement drastiques et les réformes ne sont pas salvatrices. Il est impératif de se concentrer également sur la croissance.” Le phénomène de l'”épargne aveugle” est aussi critiqué par le FMI, rappelle M. Lierman.

Belfius a également dévoilé mercredi le profil de son portefeuille d’investissement pour cette année. Depuis le début de la crise, les investisseurs se sont logiquement tournés vers des produits plus sûrs comme le compte d’épargne ou les obligations. Pour 2013, Belfius a toutefois décidé de maintenir la proportion de 30% d’actions dans son portefeuille de référence. Ce pourcentage n’est pas augmenté en raison d’incertitudes, comme un avenir politique encore indéterminé en Italie, une dette américaine importante ou encore de nouvelles réglementations.

Pour les actions, la banque table sur des sociétés innovantes et orientées vers les marchés émergents. Les secteurs privilégiés sont le pharmaceutique, “un des meilleurs en terme de performance boursière”, selon Patrick Vandenhaute, Senior investment advisor chez Belfius, et ceux de consommation cyclique et non cyclique. La banque a par contre retiré les télécoms de son portefeuille de référence. “Ce secteur manque de croissance actuellement. En outre, la concurrence sur les prix y est importante et de nombreuses sociétés de télécommunications ont coupé leurs dividendes”, explique M. Vandenhaute.

Enfin, dans la partie obligataire du portefeuille, les obligations d’Etat étant actuellement trop chères, la banque préconise les obligations à haut rendement et les obligations des pays émergents. “Les rendements plus élevés de ces obligations par rapport aux obligations sans risque justifient toujours leur achat”, selon Belfius.

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