“La Commission nous prépare une récession de 15 ans !”

© Image Globe/Virginie Lefour

Le ministre Magnette va droit au but : “Nous devons tenir tête à la Commission européenne”, estime-t-il. Car la politique économique et budgétaire imposée aux Etats membres prépare “une récession de 15 ans”.

Paul Magnette n’a pas mâché ses mots à l’égard de la Commission européenne jeudi dans les médias. Interrogé dans La Libre Belgique, De Morgen et sur La Première, des Entreprises publiques, le ministre (socialiste) de la Politique scientifique et de la Coopération au développement a dénoncé le risque de glissement vers une “Europe ultralibérale”.

La politique économique et budgétaire imposée aux Etats membres prépare “une récession de 15 ans”, estime Paul Magnette, qui s’interroge sur la légitimité démocratique dont dispose la Commission pour mener une telle politique : “Nous devons tenir tête à la Commission européenne, comme les grands Etats le font, sinon nous allons glisser vers une Europe ultralibérale !”

“Beaucoup d’hommes politiques flamands se cachent derrière la Commission européenne parce qu’ils veulent mener une politique de droite”

Le socialiste francophone reconnaît une attitude différente entre le nord et le sud du pays à l’égard de la Commission européenne. En Flandre, il y a, spontanément, un plus grand respect envers certaines institutions, constate-t-il tout en pointant des arrière-pensées politiques. “Beaucoup d’hommes politiques flamands se cachent derrière la Commission européenne parce qu’ils veulent mener une politique de droite”, a-t-il affirmé.

La semaine passée, le gouvernement fédéral a décidé de geler des dépenses pour un montant de 1,3 milliard d’euros afin de répondre à une demande des instances européennes. La mesure est technique et “absurde”, dénonce Paul Magnette. La Belgique a dû s’y résoudre pour répondre à la Commission. “Cela ne veut rien dire mais on veut bien le faire…”

En février, le gouvernement procédera déjà à un contrôle budgétaire et devra prendre de nouvelles mesures pour répondre à la baisse de la croissance. Selon Paul Magnette, il faudra rester dans la clé de répartition : un tiers recettes, un tiers dépenses, un tiers autres mesures.

Trends.be, avec Belga

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