Charles Michel a convié mercredi à Bruxelles une réunion d’une demi-douzaine de pays de l’UE qui seraient les plus “directement affectés” par une sortie du Royaume-Uni sans accord de divorce, a indiqué mardi son service de presse.
“Il s’agit d’une réunion pour se préparer aux conséquences potentielles d’un Brexit à différents niveaux (questions douanières, contrôle des frontières…)”, a-t-on précisé de même source dans un communiqué.
“L’initiative a été prise par la Belgique pour réunir les pays voisins de la Mer du Nord”, est-il souligné.
Les dirigeants français, allemand, danois et néerlandais comptent parmi les invités, a précisé à l’AFP un porte-parole de Charles Michel, Frédéric Cauderlier.
La réunion doit se tenir mercredi à 15H30 (13H30 GMT), avant le sommet extraordinaire de l’UE sur le Brexit auquel doivent participer les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 et Theresa May
La présence à cette réunion d’Angela Merkel est incertaine. La chancelière allemande doit participer mercredi en début d’après-midi à Berlin à une séance de questions-réponses au Bundestag.
La Belgique très exposée
La Belgique, dont les ports de commerce font face à l’Angleterre, se considère comme un des pays dont l’économie souffrirait d’une sortie non ordonnée du Royaume-Uni de l’UE.
Le gouvernement s’est déjà préparé à devoir supporter le coût de l’embauche de milliers de douaniers et policiers supplémentaires à partir de 2020.
Pour se préparer à l’éventualité d’un “no deal”, le gouvernement a prévu “pas moins de 250 mesures législatives et réglementaires”, prises ou en cours d’adoption, avait affirmé Charles Michel le 28 mars après un conseil des ministres consacré au Brexit.