La Belgique franchit pour la 1ère fois le cap des 3% du PIB en recherche et développement
La Belgique a dépassé en 2019, et pour la première fois, l’objectif européen de 3% du PIB investis dans la recherche et le développement (R&D), signale dimanche le secrétaire d’Etat chargé de la Politique scientifique Thomas Dermine (PS).
C’est ce qu’il ressort d’une enquête en la matière réalisée par la Politique scientifique fédérale (BELSPO) auprès des secteurs public, privé, “private non profit” et des acteurs de l’éducation.
Le ratio dépenses R&D-PIB a précisément atteint 3,17%, alors que l’objectif de 3% avait été fixé par l’Union Européenne en 2002. Depuis lors, la Belgique, comme les autres Etats membres de l’Union européenne, poursuivait cet objectif sans encore y parvenir.
Parmi les autres constats de l’enquête, il apparait que tant la Wallonie que la Flandre dépassent l’objectif des 3%. Bruxelles n’atteint logiquement pas ce pourcentage (notamment parce que son PIB est très élevé et atteint quelque 18% de celui du pays) mais poursuit sa progression, précise le cabinet de Thomas Dermine.
Tous les secteurs sont en progression et le nombre de travailleurs dans la recherche et le développement augmente également dans le pays pour atteindre 93.524,32 équivalents temps plein.
Avec de tels chiffres, la Belgique rejoint le peloton de tête des pays européens en matière d’investissements en R&D, se félicite le secrétaire d’Etat.
“Ces chiffres démontrent que la Belgique est une terre de recherche et de développement. Le cap symbolique des 3% a été largement franchi mais cela ne nous empêchera pas de tout mettre en oeuvre pour renforcer encore cette intensité de R&D”, assure-t-il.
Le pays est un espace économique accueillant pour l’innovation tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, avec des secteurs stratégiques comme le biopharma, l’électronique, la fabrication de machines et d’équipements, la programmation informatique et la consultance, relève Thomas Dermine.
“C’est grâce à l’intensité de la recherche en Belgique et en Europe que nous avons pu apporter des réponses rapides à la crise”, pointe-t-il en outre.
“La recherche et développement est un axe important du Plan de reprise et de résilience de la Belgique, avec près de 800 millions complémentaires investis. Nous poursuivrons nos efforts pour augmenter la part publique dans les dépenses de recherche et développement dans les prochaines années”, conclut le secrétaire d’Etat.