La Belgique entend faciliter l’accès à l’emploi pour 125.000 étrangers
Le gouvernement fédéral a approuvé une réforme destinée à lever certains obstacles pour rehausser le taux d’emploi des étrangers non européens, jugé trop faible en Belgique. 125.000 personnes sont potentiellement concernées, écrivent L’Echo et De Tijd mercredi.
Actuellement, la demande d’un permis unique (permis de séjour + permis de travail) pour un ressortissant d’un pays tiers peut essentiellement être entamée par un employeur lorsque le travailleur qu’il souhaite embaucher se trouve dans son pays d’origine. Sa portée limitée ne permet pas de mettre à l’emploi un grand nombre de ressortissants de pays tiers qui séjournent en Belgique. De plus, cette demande concerne uniquement des séjours de courte durée (90 jours).
Pour faciliter l’accès à l’emploi de ces personnes, le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Sammy Mahdi (CD&V) entend élargir l’accès au permis unique. Il suit en cela une des recommandations issues de la Conférence pour l’Emploi, organisée la semaine passée à l’initiative du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS). Un projet de loi a été déposé sur la table du Conseil des ministres du 17 juin, qui l’a approuvé.
Concrètement, un employeur pourra à l’avenir faire une demande de permis unique pour une personne en séjour légal depuis longtemps en Belgique
La Belgique peine à mettre à l’emploi les étrangers non-européens. En 2021, 54% des étrangers non européens âgés de 20 à 64 ans avaient un travail, selon Statbel. C’est largement en dessous de la moyenne nationale (72%).