La Belgique a clôturé 2013 avec un déficit de 2,7%

© Thinkstock

La Belgique a clôturé l’année 2013 avec un déficit public de 2,7%, quelque peu supérieur au programme de stabilité (2,5%) mais inférieur à la limite des 3% imposée par la Commission européenne. Le ratio de la dette se situe juste en-dessous des 100% (99,7).

C’est essentiellement au niveau des pouvoirs locaux que la situation est la plus délicate mais des correctifs comptables devraient encore intervenir, les derniers chiffres communiqués jeudi par le gouvernement n’étant encore que des estimations.

L’entité I (autorité fédérale et Sécurité sociale) a terminé 2013 avec un déficit de 2,5% conforme au programme de stabilité. L’entité II (entités fédérées et pouvoirs locaux) est en-dessous des prévisions: le programme de stabilité prévoyait un retour à l’équilibre, or on observe un déficit de 0,2%. Les pouvoirs locaux qui devaient afficher un surplus de 0,1% ont terminé avec un déficit de 0,1%.

Globalement la situation budgétaire s’est améliorée, en dépit du contexte économique difficile. La politique de rigueur s’est traduite en 2013 par un recul des dépenses primaires totales de 0,9% par rapport à 2012. L’objectif de sous-utilisation a même été dépassé de 200 millions d’euros pour atteindre 1 milliard.

Les recettes fiscales ont par ailleurs tenu le cap par rapport au dernier objectif fixé lors du conclave de septembre 2013, notamment grâce à la régularisation fiscale (813 millions au lieu de 488 millions d’euros) qui a permis de limiter la diminution observée dans l’enrôlement de l’impôt des personnes physiques (-0,6%) et de faire grimper les droits de succession (+26,5%). Le précompte mobilier est également en forte hausse (+29,1%) en raison de l’encaissement d’un important précompte sur dividende qui n’avait pas été distribué antérieurement.

Cette “discipline budgétaire” ainsi qu’une série de mesures prises durant le dernier trimestre (vente de la participation dans Fortis et des créances du Berlaymont…) ont permis de ramener le ratio de la dette à 99,7%. Face à un tel taux d’endettement, “nous ne sommes pas nécessairement fiers mais nous pouvons constater qu’un virage a été pris qui peut nous conduire à un avenir prometteur”, a salué le ministre des Finances Koen Geens.

L’amélioration de la situation budgétaire est aussi le fruit de la politique menée en Sécurité sociale par la ministre des Affaires sociales Laurette Onkelinx qui a souligné jeudi la croissance réelle modérée des dépenses (elle est même en-dessous de l’inflation pour l’Onem en raison de la baisse du chômage technique et des crédits-temps). L’impact du vieillissement a commencé à se faire sentir dans les départements des pensions et des indemnités INAMI. En ce qui concerne les pensions, la croissance est cependant limitée après les mesures de relèvement du taux d’activité des âgés. Il va falloir également agir pour ramener, dans la mesure du possible, dans le monde du travail certains bénéficiaires d’indemnités INAMI, a dit la ministre.

Alors que la Belgique est toujours sous d’une procédure de la Commission en déficit excessif, le ministre du Budget Olivier Chastel a assuré que le gouvernement avait “rempli ses objectifs”, le budget ayant été “sous contrôle tout au long de l’année”.

La Commission avait déjà suggéré en novembre dernier que la Belgique pourrait sortir de la procédure au printemps.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content