La BCE relativise les dommages potentiels du Brexit, la FED moins optimiste

Mario Draghi © Reuters

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé devant les dirigeants européens que les dangers économiques générés par la décision britannique de quitter l’Union étaient moins graves que craints, a fait savoir le président du Conseil Donald Tusk.

“Le président Mario Draghi a été très clair ce soir… Les effets négatifs sont moins négatifs que ce que nous craignions avant le Brexit”, a déclaré M. Tusk au sommet tenu mardi soir à Bruxelles et auquel le président de la BCE était invité. Cependant, selon les explications de M. Draghi, le Brexit devrait avoir pour conséquence une croissance britannique moindre avec des répercussions sur l’économie mondiale, a ajouté le président du Conseil européen.

La banque centrale américaine (Fed) se veut moins optimiste. Jérôme Powell, gouverneur au sein de l’institution, a ainsi estimé mardi que les risques à la baisse de l’économie mondiale avaient augmenté après le vote des Britanniques intervenu jeudi. “Le vote du Brexit a le potentiel de créer de nouveaux obstacles pour les économies dans le monde entier, y compris la nôtre”, a-t-il estimé dans un discours à Chicago.

“Les risques pour les perspectives économiques mondiales étaient déjà élevés avant le référendum et le vote a introduit de nouvelles incertitudes”, a souligné ce responsable. Par ailleurs, mardi soir, l’agence de notation Moody’s indiquait qu’elle dégradait les perspectives des notes d’une douzaine de banques britanniques. Le système bancaire britannique dans son ensemble faisait également l’objet de perspectives négatives. Moody’s craint que la rentabilité des banques britanniques, parmi lesquelles figurent des poids lourds mondiaux en termes d’actifs (HSBC, Barclays, RBS), soit mise sous pression par l’incertitude planant quant au futur des relations commerciales entre le Royaume-Uni et le continent.

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