L’Irak peut encore importer du gaz iranien, malgré les sanctions

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Washington a accordé dimanche à l’Irak une nouvelle prolongation de 30 jours d’une dérogation lui permettant d’importer du gaz iranien pour ses réseaux électriques délabrés, malgré les sanctions américaines, a déclaré un responsable irakien.

Cette prolongation intervient alors que l’Irak est confronté à une série de crises — l’effondrement des prix du pétrole, la nouvelle pandémie de coronavirus et une impasse politique concernant la formation du gouvernement.

L’Irak dépend des importations de gaz et d’électricité de son voisin iranien pour alimenter environ un tiers de son réseau électrique, paralysé par des années de conflit et un mauvais entretien.

Les Etats-Unis ont mis sur liste noire le secteur énergétique iranien fin 2018 et ont accordé à Bagdad une série de dérogations, généralement pour 45, 90 ou 120 jours.

En mars, Washington avait accordé à l’Irak une prolongation de 30 jours: “Elle est prolongée de 30 jours supplémentaires. Il n’y a pas de conditions spécifiques”, a déclaré à l’AFP le responsable irakien.

Les dirigeants irakiens s’attendaient à ce que la dérogation soit prolongée suffisamment longtemps pour permettre au nouveau premier ministre désigné, Mustafa Kadhimi, de former un gouvernement.

Ce dernier est en pourparlers avec les partis politiques irakiens pour former son premier cabinet, et a jusqu’au 9 mai pour le soumettre au Parlement pour un vote de confiance.

Les États-Unis ont fait pression sur l’Irak pour qu’il utilise les dérogations afin de devenir indépendant de l’énergie iranienne, mais les progrès ont été lents.

En outre, le coronavirus s’est répandu dans tout le pays, avec plus de 1.800 cas confirmés et 87 décès annoncés par le ministère de la santé.

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