L’inflation persiste sur l’alimentaire, le risque de malbouffe reste élevé
Si l’inflation semble avoir atteint un pic, l’économiste Philippe Waecher constate: “Le hic, c’est que l’alimentaire est toujours en hausse”. Avec les conséquences que cela induit sur notre consommation.
L’inflation semble avoir atteint un pic en Belgique et en Europe. Le taux d’inflation annuel de la zone euro a reculé à 10% en novembre, contre 10,6% en octobre, soit la première baisse depuis juin 2021, a annoncé mercredi Eurostat. Si cela est une bonne nouvelle, rendue possible par un léger ressac des prix de l’énergie, cela cache toutefois un risque concernant l’alimentation.
“Repli de la contribution de l’énergie et stabilisation de celles des biens et des service, salue l’économiste Philippe Waechter (Ostrum Asset Management). Le hic, c’est que l’alimentaire toujours en hausse. Cela a des incidences budgétaires sur les plus bas revenus et un impact sur la qualité de la nourriture. Les prix les moins chers ne sont généralement pas un gage de qualité nutritionnelle.”
Il ajoute que cette accalmie n’est peut-être que passagère: “ L’histoire n’est pas finie car le prix du gaz n’est toujours pas maîtrisé. La BCE (Banque centrale européenne) restera vigilante car le choc énergétique se diffuse sur les autres prix augmentant ainsi le risque de persistance de l’inflation. C’est tout ce que la BCE déteste. Elle reste contraignante même si le taux d’inflation ralentit.”
Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Et peut-être pas au bout de la malbouffe.
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