L’Europe donne la priorité à l’hydrogène

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Pour décarboner l’industrie et les transports, la Commission européenne mise sur l’hydrogène. A travers une alliance européenne, elle table sur des investissements de 470 milliards d’euros.

Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, l’Europe n’a pas trop le choix. Elle doit trouver une solution pour décarboner des pans entiers de l’économie sur lesquels l’électricité verte et durable n’a pas vraiment de prise. A savoir les avions, les navires, les camions, la construction et l’industrie lourde comme la production d’acier ou de ciment. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre le plan gigantesque que la Commission européenne a lancé en faveur du développement de la production d’hydrogène.

D’ici à 2050, sa part dans le mix énergétique européen doit passer de 2 à 14 %. Ce qui va supposer des investissements plus que massifs, soit 470 milliards d’euros d’ici au milieu du siècle. Un défi immense pour lequel le vieux continent apparaît bien armé puisqu’il possède en son sein tout l’écosystème nécessaire au développement de l’hydrogène des équipementiers pour tous les composants aux fabricants d’électrolyseurs. Pour enclencher la dynamique industrielle et imaginer un agenda qui tient la route, la Commission, à l’instar de ce qui se passe pour les batteries, a imaginé une Alliance européenne pour un hydrogène propre qui regroupe des Etats membres, des industriels et des universités. La Belgique est dans le coup puisqu’une vingtaine d’entreprises auraient répondu à l’appel du gouvernement.

L’hydrogène est une ressource très intéressante s’il est produit dans des bonnes conditions. Il permet de stocker de l’électricité et ne dégage aucun CO2 quand il est utilisé. Actuellement, l’hydrogène provient majoritairement du gaz mais il est décarboné. C’est l’hydrogène bleu. L’Europe souhaite développer l’hydrogène vert, celui obtenu par électrolyse de l’électricité produite par des énergies renouvelables. Soit 6 gigawatts de capacité en 2024 (c’est moins de 1 aujourd’hui) et 40 en 2030. Ce qui suppose de changer d’échelle et de réduire les coûts de production de cet hydrogène vert, deux à trois fois plus cher que le bleu.

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