L’euro continue sa descente aux enfers… mais n’inquiète pas De Gucht

© Reuters

L’euro a enfoncé un nouveau plancher ce jeudi matin, à 1,2752 dollar, son plus bas niveau depuis le 12 mars 2009. En cause : la crise grecque, bien sûr, et les menaces de contagion au reste de la zone euro, plus fortes que jamais. Pas de quoi inquiéter Karel De Gucht, cependant : “Dans des conditions normales, nous serions tous très contents de ce taux de change !”, affirme le commissaire européen au Commerce.

L’euro s’est remis à plonger jeudi, décrochant à 1,2752 dollar vers 6 h 40 GMT (8 h 40 heure belge), un nouveau plus bas depuis le 12 mars 2009, tandis que la crise grecque n’en finit pas d’agiter le marché.

La violence engendrée en Grèce, à cause de l’austérité imposée au pays par l’Europe et le FMI en échange d’une aide de 110 milliards d’euros, inquiète plus d’un observateur après la mort de trois personnes dans l’incendie d’une banque à Athènes, mercredi. Elle fait craindre l’échec de ce plan d’austérité, tandis que la menace d’une contagion à d’autres pays de la zone euro continue de planer sur les marchés.

La Banque centrale européenne tentera de calmer les marchés aujourd’hui jeudi lors de sa réunion à Lisbonne, au cours de laquelle les commentaires de Jean-Claude Trichet, son président, seront particulièrement attendus.

La baisse de l’euro n’est “pas du tout inquiétante”, avance De Gucht

La chute de l’euro, tombé à un plus bas depuis un an en raison de la crise budgétaire grecque, n’est “pas du tout inquiétante”, affirme jeudi Karel de Gucht, commissaire européen au Commerce, dans les colonnes du Suddeutsche Zeitung.

“Dans des conditions normales, nous serions tous très contents de ce taux de change (qui profite aux exportations européennes en faisant baisser leur prix), affirme le commissaire belge au quotidien allemand. Un taux de change de l’euro autour de 1,50 à 1,60 dollar, cela ne servirait à rien du tout pour le commerce européen.”

Selon Karel de Gucht, la situation en Grèce est le principal problème actuel de la zone euro, bien plus que le taux de change de sa monnaie. L’Europe doit désormais veiller “à ce qu’il n’y ait pas en Grèce de climat révolutionnaire qui ruine tous les plans”, après les manifestations meurtrières de la veille à Athènes.

La monnaie européenne a enchaîné ces derniers jours les seuils à la baisse, pénalisée par des craintes d’une contagion de la crise grecque au sein de la zone euro. Elle a franchi mercredi celui des 1,28 dollar, après avoir percé à la baisse celui, symbolique, de 1,30 dollar la veille seulement. La recherche de sécurité, qui se traduisait par une préférence pour le dollar, poussait les investisseurs à délaisser les actifs considérés comme plus risqués, dont l’euro.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content