L’aide à la Grèce pourrait tenir compte de la crise des migrants

- © EPA

Les discussions sur le plan d’aide à la Grèce pourraient tenir compte de l’impact de la crise des réfugiés sur les finances publiques déjà exsangues du pays, a indiqué le porte-parole du Fonds monétaire international jeudi.

“J’imagine que la question des pressions budgétaires supplémentaires auxquelles le pays pourrait faire face sera abordée dans le contexte de ces discussions”, a déclaré Gerry Rice, en réponse à une question sur l’afflux des réfugiés.

En première ligne, la Grèce voit affluer quasi quotidiennement des réfugiés sur ses côtes et a demandé une aide spécifique à la Commission européenne.

Le pays, en proie à une grave crise économique, mène par ailleurs des discussions avec ses créanciers européens et du FMI pour mettre en oeuvre le plan d’aide international de 86 milliards adopté pendant l’été.

Interrogé sur la possibilité qu’Athènes puisse bénéficier d’une aide additionnelle ou d’objectifs budgétaires allégés en raison de l’impact des réfugiés, le porte-parole du Fonds a toutefois affirmé ne pas avoir “de détails”.

Alors sous assistance financière du FMI, la Jordanie avait bénéficié d’un allégement des objectifs budgétaires assignés par le Fonds face à l’afflux de réfugiés de la Syrie voisine.

Athènes n’a pour l’heure pas réclamé d’aménagement de son programme économique mais a demandé un retour à une TVA moins élevée pour les îles grecques les plus touchées par la crise des migrants.

Le FMI prend part aux discussions sur le plan d’aide mais attend encore de recevoir des garanties d’Athènes sur les réformes et de Bruxelles sur des mesures d’allègement de dette pour participer financièrement.

“Les discussions sur les mesures continuent avec la Grèce”, a précisé M. Rice, ajoutant qu’une mission du FMI était actuellement à Athènes où le gouvernement faisait face jeudi à une grève générale contre l’austérité.

Le porte-parole a également ajouté que la mission du FMI était également en train “d’évaluer” les résultats de l’audit européen sur les banques grecques, qui a récemment conclu à des besoins de recapitalisation globaux de 14,4 milliards, soit moins que prévu par les créanciers du pays.

Partner Content