Japon: le tsunami a provoqué près de 150 milliards d’euros de dégâts

© Image Globe / KIMIMASA MAYAMA

Le tsunami du 11 mars au Japon a provoqué des dommages directs de 16.900 milliards de yens (147 milliards d’euros), sans compter les perturbations pour l’activité économique ni les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima, a annoncé vendredi le gouvernement nippon.

Cette somme correspond aux destructions subies par les habitations, entreprises et infrastructures de la région du Tohoku (nord-est du Japon), dévastée par un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami géant qui ont fait plus de 23.000 morts et disparus.

Ce total, qui représente l’équivalent de 3,5% du produit intérieur brut (PIB) du Japon, dépasse largement les 9.600 milliards de yens de dégâts engendrés par le séisme de Kobe en 1995, qui avait fait 6.400 morts.

Dans le détail, la catastrophe du 11 mars a détruit pour 10.400 milliards de yens de maisons, bureaux, centres commerciaux et sites industriels, 5.200 milliards de routes, terres agricoles, ports et bateaux de pêche, et 1.300 milliards de canalisations d’eau, conduites de gaz, lignes électriques et réseaux de communication.

Outre ces dommages directs, le désastre a fortement nui à l’activité économique, non seulement dans les préfectures les plus touchées de Miyagi, Iwate et Fukushima, mais aussi dans l’ensemble du pays.

Le tsunami a provoqué un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima (220 km au nord-est de Tokyo).

D’importantes quantités de radiations ont été diffusées dans l’atmosphère, le sol et la mer, forçant plus de 85.000 riverains à évacuer et ruinant les agriculteurs et les pêcheurs de la région.

La production d’électricité a aussi été fortement réduite par l’arrêt d’une quinzaine de réacteurs nucléaires dans le Tohoku, à cause du séisme, et la suspension de nombreux autres dans l’archipel par mesure de prudence.

En conséquence, les entreprises de la région de Tokyo et du nord-est vont devoir réduire jusqu’à 15% leur consommation de courant pendant l’été, un ordre des autorités pour éviter d’avoir à recourir à des coupures.

La production industrielle, notamment automobile, a de surcroît été diminuée à cause d’une pénurie de composants, provoquée par les dommages subis par les usines des fournisseurs du Tohoku.

Trends.be avec Belga

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