Le commerce extérieur japonais s’est enfoncé dans le rouge en septembre pour la première fois depuis 30 ans, avec une chute impressionnante des exportations de 10,3%, selon les chiffres publiés lundi par le ministère des Finances.
La balance commerciale de la troisième puissance économique du monde a enregistré un lourd déficit de quelque 5,5 milliards d’euros lors de ce mois, sur fond de mauvaise conjoncture. A titre de comparaison, la balance était excédentaire d’environ 2,8 milliards d’euros l’an passé à la même époque.
Le Japon a été victime d’un effet ciseaux: d’un côté ses ventes ont chuté à cause du ralentissement économique mondial, de l’autre ses importations ont grimpé de 4,1%, en partie à cause de l’arrêt quasi total de la production d’électricité d’origine nucléaire depuis l’accident de Fukushima en mars 2011, ce qui a fait gonfler sa facture énergétique.
Les ventes vers la Chine, le premier client du Japon, ont en particulier reculé de 14,1%.
Avec l’Union européenne qui se débat dans une crise d’endettement, elles ont littéralement plongé de 21,1%.
Elles ont aussi reculé de 7,7% vers les quatre autres économies industrialisées d’Asie – Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour.
Elles ont seulement progressé à destination des Etats-Unis, encore que très légèrement à +0,9%, la plus faible progression depuis le début de l’année.
Privé de nucléaire, le Japon a par ailleurs dû acheter à grands frais des énergies fossiles: +22,5% pour le pétrole, +23,6% de charbon et +6,3% de gaz naturel liquéfié.
Trends.be avec Belga