Impôt minimum : “Attention aux délocalisations !”

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Un impôt minimum pour les grandes entreprises payant peu d’impôt en Belgique ? “Illégitime et même dangereux !”, estime la FEB, qui agite la menace de délocalisations pour tenter de tuer dans l’oeuf la proposition de la ministre Onkelinx.

La proposition de la vice-Première ministre PS Laurette Onkelinx d’appliquer un “impôt minimum” pour les grandes entreprises payant peu d’impôt en Belgique n’est pas au goût de la Fédération des entreprises de Belgique.

“Un impôt minimum ne serait pas légitime et serait même dangereux !, prévient d’emblée Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB, vendredi sur Radio 1 (VRT). La délocalisation des grandes entreprises n’est pas exclue.”

La Belgique ne compte que quelques entreprises actives à l’international. “Elles y ont leur siège central mais la plupart de leurs activités se trouvent à l’étranger, précise Rudi Thomaes. 95 % à 98 % de leurs impôts, elles les paient au fisc de ces autres pays. Elles ne doivent pas payer une deuxième fois en Belgique.”

L’administrateur délégué de la fédération patronale a souligné que le gouvernement fédéral avait déjà pris des mesures en décembre qui réduisent fortement les possibilités de constructions fiscales.

Impôt minimum : “Le gouvernement doit d’abord se pencher sur les économies !”

La proposition du PS de mettre en oeuvre un impôt minimum pour les grandes entreprises qui paient peu d’impôt est “dangereuse pour le développement du tissu économique”, affirment les organisations patronales FEB, Voka, UWE et Beci dans un communiqué commun.

Elles soulignent que la Belgique a surtout besoin d’une politique stimulant la croissance et que le gouvernement devrait “d’abord se pencher sur les économies” à réaliser. “Il faut, dans des temps d’assainissement nécessaires, développer de croissance”, indiquent-elles. Il faudrait, selon les organisations patronales, une fiscalité stimulant la croissance et un impôt des sociétés compétitif par rapport à l’étranger.

Les employeurs nuancent vendredi également l’affirmation selon laquelle les grandes entreprises paieraient proportionnellement moins d’impôt que les autres. Ils soulignent enfin que les multinationales sont “des contributeurs particulièrement importants” de la sécurité sociale et du précompte professionnel. “En outre, elles travaillent avec des fournisseurs et créent donc de l’emploi indirect.”

Trends.be, avec Belga

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