Il y a-t-il un risque de pénurie d’électricité d’ici 2025 ?

Tinne Van der Straeten et Alexander De Croo. © Belga

Dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, le gestionnaire du réseau haute tension Elia recommande d’utiliser le combustible nucléaire avec plus de parcimonie, sous peine de manquer d’électricité au cours des prochains trois ou quatre hivers. Mais cet avertissement serait en partie incorrecte, indiquent plusieurs sources au fait de la question.

Dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, le gestionnaire du réseau haute tension Elia aurait recommandé d’utiliser le combustible nucléaire avec plus de parcimonie, sous peine de manquer d’électricité au cours des prochains trois ou quatre hivers, rapportait vendredi le journal Het Laatste Nieuws. Sans mesure, c’est jusqu’à près de 2 GW qui pourraient venir à manquer lors de l’hiver 2025, soit 15% de la consommation belge d’électricité. Mais, selon plusieurs sources proches du dossier, cette dernière information n’est pas correcte.

Elia a précédemment évoqué une possible pénurie d’environ 1 GW lors des pics de consommation, à partir de l’hiver 2025-2026 ainsi que l’hiver prochain. Dans la nouvelle missive d’Elia, tout comme dans une précédente de novembre dernier, le gestionnaire du réseau haute tension continue à parler de deux hivers tendus et d’un manque potentiel de 900 MW à 1,2 GW lors des pics de consommation. Ce qui est vrai, en revanche, c’est qu’Elia plaide pour une utilisation plus parcimonieuse du combustible nucléaire restant.

Le comité ministériel restreint va se pencher sur cette analyse de risque d’Elia. La ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) a déjà elle-même suggéré de songer à cette piste dite de l'”extension du combustible” (“fuel extension”).

Elia met également en garde le gouvernement sur la nécessité de trouver d’ici mars un accord définitif avec Engie sur la prolongation de Doel 4 et Tihange 3. À défaut, il sera pratiquement impossible de parvenir au redémarrage prévu d’ici fin 2026.

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