Il n’y a toujours pas d’accord sur la prolongation des mesures de soutien
Le gouvernement fédéral ne s’est pas accordé vendredi matin sur la prolongation des mesures de soutien socio-économiques prises dans le cadre de la crise sanitaire. Celles-ci expirent le 30 septembre, les travaux se poursuivront la semaine prochaine, en tenant compte du déplacement du Premier ministre à New York pour l’assemblée générale des Nations-Unies de mercredi à vendredi.
Les mesures visées sont le droit passerelle corona, le chômage temporaire corona, le gel de la dégressivité des allocations de chômage et la prime de 50 euros pour certains allocataires sociaux. Elles concernent plusieurs ministres: Indépendants (Clarinval -MR), Emploi (Dermagne -PS), Intégration sociale (Lalieux -PS).
Plusieurs réunions ont déjà eu lieu, sans aboutir à trouver un consensus. Un clivage entre francophones et néerlandophones, particulièrement l’Open Vld et le CD&V, subsiste. Le CD&V a encore répété vendredi matin, avant la réunion du “kern” son opposition de principe à toute prolongation générale. Le vice-Premier ministre Vincent Van Peteghem a expliqué qu’il fallait arrêter le “bazooka des mesures générales”. “Nous avons fait de nombreux efforts ces derniers mois pour soutenir les entreprises et les personnes. Mais entre-temps, l’économie se redresse”, a-t-il dit. Il est toutefois possible d’apporter un soutien ciblé aux secteurs qui continuent à éprouver des difficultés, tels que les secteurs des voyages et des événements, a-t-il toutefois ajouté.
En fait, après des semaines de blocage et de pressions des partenaires sociaux, de nouvelles propositions sont sur la table qui agréent le VLD et le CD&V. Le PS a demandé un peu de temps pour les examiner car il ne veut pas de “mesure au rabais mais une mesure sociale pour l’après-covid et ceux qui ont subi les inondations”, expliquait-on vendredi en fin de journée.