Selon une enquête de Test-Achats, la baisse de la TVA sur les repas dans l’horeca n’a pas eu d’impact visible sur les prix. Erreur d’appréciation ? Le secteur a aussitôt réagi en rappelant que la réduction de la TVA n’a jamais eu pour but de faire baisser les tarifs, mais plutôt de créer plusieurs milliers d’emploi et de commencer l’assainissement du secteur.
La baisse de la TVA sur les repas dans l’horeca n’a pas eu d’impact visible, selon les résultats d’une enquête de Test-Achats publiés vendredi dans La Libre Belgique et repris dans La Dernière Heure. La réduction de la TVA de 21 % à 12 % aurait tout au plus conduit à une modération de la hausse des prix, selon l’enquête de l’organisation de défense des consommateurs, qui note que, globalement, les prix dans l’horeca augmentent toujours depuis novembre 2008 alors que l’indice des prix à la consommation stagne.
Yvan Roque, président de la fédération Horeca Bruxelles, a réagi vivement : “C’est scandaleux ! Ces gens devraient se retrouver devant la justice pour avoir fait tant de mal à une fédération qui se bat pour assainir le secteur. L’accord prévoit une réduction de la TVA à 12 %, et non 6 %. Il nous fallait également créer 6.000 emplois et commencer l’assainissement de l’horeca.”
Le président de la fédération bruxelloise va même plus loin : “Il ne faut pas baisser les prix, ce n’est pas dans l’accord et cela constituerait une concurrence déloyale ! J’aurais aimé pouvoir les diminuer, pourtant… Nous sommes des gens sérieux qui assument leurs responsabilités. Nous avons accompli un travail énorme.”
Du côté du Syndicat neutre pour indépendants, on confirme que “cette baisse de la TVA ne doit pas mener à des prix réduits : c’est ce que le ministre des Finances, Didier Reynders, a d’ailleurs toujours affirmé”, a réagi Christine Mattheeuws, présidente du SNI, par voie de communiqué. En échange de la baisse de la TVA le secteur doit créer des emplois supplémentaires et s’attaquer à des formes de fraude. “Ces conditions pèsent déjà assez, prolonge-t-elle. Le secteur de l’horeca est toujours en crise et ne peut pas se permettre des réductions de prix.”
Selon le SNI, l’horeca ne se porte pas bien dans notre pays. Le secteur enregistre le plus grand nombre de faillites. C’est pourquoi le gouvernement fédéral a décidé de baisser la TVA de 21 % à 12 % pour les repas, histoire de donner de l’oxygène à ce secteur nécessiteux.
Trends.be, avec Belga