Sans compensation, il n’est plus possible, selon le ministre-président de la Région bruxelloise, de faire peser sur ses seuls habitants le poids de la fonction essentielle que la capitale joue pour la richesse économique du pays.
La prise de conscience des apports de la Région bruxelloise au reste du pays et des défis auxquels elle doit faire face reste insuffisante, à l’heure où le modèle institutionnel dans lequel Bruxelles doit s’inscrire est au coeur du débat politique, a affirmé mercredi le ministre-président bruxellois, Charles Picqué, lors de la séance de rentrée du Parlement bruxellois.
Dans une déclaration de politique générale de près de 70 pages, le ministre-président a souligné que, face aux “défis titanesques” qui l’attendent en raison de l’explosion démographique, la Région-capitale devait absolument être en mesure de sensibiliser les autres niveaux de pouvoir aux réalités auxquelles elle est confrontée.
Charles Picqué a fait le point sur les chantiers qui attendent son gouvernement au cours des prochains mois face à l’explosion démographique des prochaines années et qu'”aucun autre niveau de pouvoir ne pourra mieux appréhender qu’elle”. Il en a une nouvelle fois “appelé au juste financement de la Région bruxelloise”.
Sans compensation, il n’est plus possible, selon lui, de faire peser sur ses seuls habitants le poids de la fonction essentielle que Bruxelles joue pour la richesse économique du pays, des infrastructures de mobilité, d’une complexité institutionnelle issue d’un compromis destiné à assurer la paix communautaire, ou encore d’un carcan géographique et sociologique exigu qui limite sa capacité de développement.
Il n’est plus possible non plus d’accepter les “caricatures malveillantes” tentant de faire croire que cette situation serait le produit d’un problème de gestion intra-régionale, a-t-il encore dit.
Trends.be, avec Belga