Eurostat, institut européen qui contrôle les chiffres fournis par les Etats membres de l’UE, vérifie actuellement si la banque d’affaires américaine Goldman Sachs a aidé à maquiller la réalité de la dette de la Grèce, a annoncé jeudi la ministre française de l’Economie.
L’institut de statistique européen “Eurostat fait une enquête sur le terrain en Grèce auprès du trésor grec pour vérifier exactement ce qui a été pratiqué”, a déclaré Christine Lagarde à la radio publique France Inter.
La Grèce est aux prises avec une grave crise budgétaire qui a déstabilisé l’euro: elle a vu son endettement gonfler à 300 milliards d’euros, soit 113% du Produit intérieur brut (PIB), près du double de la limite de 60% du PIB fixée par la zone euro.
Selon les journaux américains New York Times et Risk Magazine, et le quotidien allemand Der Spiegel, Goldman Sachs, conseil d’Athènes, a permis à l’Etat grec de maquiller la réalité de sa dette.
“Il faut savoir (…) si ça a été du maquillage de comptes et si ça a été légal ou pas à l’époque où ça a été fait”, a-t-elle poursuivi.
En 2002, sur les conseils de la banque, Athènes a emprunté un milliard d’euros en usant d’un produit financier complexe qui lui a permis de ne pas inscrire cette opération dans ses comptes. Cet artifice a permis non seulement à Athènes de répondre aux exigences du pacte de stabilité de la zone euro, mais aussi de repousser les échéances de remboursement de ses créances.
Trends.be, avec Belga