Gérer les eaux tombées du ciel: la Flandre recrute un “coordinateur sécheresse et eaux de pluie”
Retombée concrète de l’actuel dérèglement climatique : la Flandre recrute son premier “coordinateur sécheresse et eaux de pluie”.
C’est la Province d’Anvers qui a pris l’initiative. La procédure de sélection de son ” coordinateur sécheresse et eaux de pluie ” est déjà en cours et le candidat retenu devrait entrer en fonction dès le mois d’avril. Ses tâches seront aussi multiples que variées. Il devra en premier lieu examiner comment la Province peut gérer de manière optimale ses cours d’eau face, d’une part, aux sécheresses périodiques qui ont tendance à se multiplier et, d’autre part, aux débordements que peuvent entraîner des précipitations trop abondantes. Bref, concilier deux opposés, ce qui n’est pas une mince affaire !
Administrativement, les cours d’eau navigables sont gérés par De Vlaamse Waterweg, l’agence flamande des voies navigables. Les cours d’eau non navigables sont répartis en trois catégories en fonction de leur taille. Ceux de catégorie 1 relèvent de la Vlaamse Milieu Maatschappij, la société flamande de l’environnement ; ceux de catégorie 2, de la Province ; ceux de catégorie 3, des communes. Toutefois, dans le cadre d’une réforme administrative intervenue en 2014, la plupart des communes ont refilé la gestion de leurs cours d’eau à la Province, de sorte que cette dernière se trouve aujourd’hui en charge de 2.400 kilomètres.
Le nouveau coordinateur devra notamment dresser une carte des zones susceptibles d’être affectées par la sécheresse et, parallèlement, veiller à faire installer des capteurs de niveau sur toutes les voies d’eau anversoises. ” De cette manière, nous pourrons en suivre l’évolution par ordinateur et réagir de manière adéquate “, explique Kathleen Van Dorslaer, responsable du service Integraal Waterbeleid provincial. Par exemple, en offrant aux agriculteurs de l’eau pour arroser leurs champs via des retenues qui seront construites en divers endroits.
Les cours d’eau ne s’arrêtant pas aux frontières, le coordinateur devra en permanence se concerter avec les autres provinces et, dans ce cadre, précise l’offre d’emploi, témoigner d’une grande capacité de conviction.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici