Face à l’inflation galopante, la Fed procède à la plus forte hausse des taux depuis 1994
La banque centrale américaine (Fed), “fortement déterminée à ramener l’inflation à son objectif de 2%”, a relevé mercredi ses taux directeurs de 0,75 point de pourcentage, soit la plus forte hausse depuis 1994, pour tenter de contrôler une inflation plus forte qu’escompté.
Avec cette troisième hausse d’affilée, ces taux se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,5 et 1,75%. La Fed a aussi annoncé qu’elle tablait sur une inflation de 5,2% cette année, contre 4,3% projeté en mars, et procèdera donc à d’autres hausses lors de ses prochaines réunions de 2022.
Parallèlement, elle anticipe une croissance économique moins forte que prévu cette année aux États-Unis, à 1,7%, contre 2,8% précédemment. Elle s’attend par ailleurs à ce que le taux de chômage soit plus élevé que prévu à 3,7%, contre 3,5% auparavant.
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“L’activité économique générale a rebondi“, après s’être contractée au premier trimestre, note la Fed dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, citant “des gains d’emplois robustes ces derniers mois et un taux de chômage restant à un faible niveau”. Mais l’inflation demeure “élevée reflétant les déséquilibres entre l’offre et la demande liés à la pandémie, les prix de l’énergie plus élevés et plus largement les pressions sur les prix”, a-t-elle ajouté. L’institution rappelle que l’invasion en Ukraine et les sanctions ont créé “des pressions supplémentaires à la hausse sur l’inflation et pèsent sur l’activité économique mondiale”.
De plus, les confinements en Chine ont exacerbé les problèmes sur les chaînes d’approvisionnement. Tout ceci ralentit l’économie américaine. “Le Comité est hautement attentif aux risques d’inflation“, a encore souligné la Fed.
La Fed “ne cherche pas à provoquer une récession maintenant”, souligne Powell
Le président de la banque centrale américaine (Fed) a souligné que l’institution ne cherchait pas à entraîner une récession pour juguler l’inflation, alors qu’elle a procédé mercredi à une hausse de ses taux d’intérêt de trois quarts de point de pourcentage, une augmentation jamais vue depuis 1994.
“Que ce soit clair, nous n’essayons pas d’induire une récession maintenant“, a déclaré Jerome Powell. “Nous essayons de ramener l’inflation à 2%, (et conserver) un marché du travail solide”, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse. “C’est ce que nous essayons de faire”, a-t-il insisté.