Enveloppe de 500 millions: à quoi auront droit l’Horeca et l’événementiel?
Les réunions qui ont eu lieu entre des représentants du secteur de l’horeca, entre autres, et les ministres Pierres-Yves Dermagne et David Clarinval ainsi que des représentants du cabinet Vandenbroucke (Santé) et Van Peteghem (Finances) ont été “constructives”, a-t-on appris à la sortie.
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne, le ministre des Indépendants et des PME David Clarinval ainsi que des représentants du cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke et du cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Finances Vincent Van Peteghem ont détaillé les mesures supplémentaires que permettra de financer l’enveloppe spéciale de crise de 500 millions d’euros dégagées par le gouvernement fédéral vendredi.
Plusieurs secteurs vont de nouveau être très durement impactées par les nouvelles mesures décidées vendredi par le Comité de concertation dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. C’est particulièrement le cas de l’Horeca, des traiteurs, des night-clubs ainsi que des acteurs culturels et de l’Evénementiel.
Du côté des ministres, les deux réunions successives – la première avec des représentants de l’horeca, des traiteurs et exploitants de night clubs; la seconde avec ceux de l’événementiel, de la culture et des forains -, ont avant tout été l’occasion de détailler aux principaux concernés les aides supplémentaires qui ont été décidées pour les soutenir les prochains mois. Ces secteurs sont en effet les principaux impactés par le nouveau tour de vis annoncé vendredi à l’issue d’un Comité de concertation, pour lutter contre la propagation du coronavirus: fermeture des cafés et restaurants pendant quatre semaines, interdiction des réceptions et banquets sauf exceptions (hôtels et funérailles), limitation des rassemblements privés à 4 personnes, couvre-feu entre 24h00 et 5h00, etc.
Le fédéral avait déjà annoncé, vendredi, accompagner les nouvelles mesures d’une “enveloppe spéciale” de 500 millions d’euros. Restait à expliquer ce que ce demi-milliard allait précisément financer.
Une part servira à revoir à la hausse le droit passerelle de crise, ce qui passera par un projet de loi qui est en cours de rédaction, informent dans l’après-midi les cabinets de David Clarinval et Pierre-Yves Dermagne. Les montants passeront à 2.583,38 euros par mois pour un indépendant isolé (contre 1.291,69 euros aujourd’hui) et 3.228,20 euros pour ceux ayant des personnes à charge (contre 1.614,10 euros).
Une autre part servira au prolongement de deux mois, jusqu’à fin décembre, du droit passerelle “de soutien à la reprise”. Cette aide est destinée aux professionnels des secteurs qui tentent de reprendre après avoir été forcés de fermer partiellement ou totalement, et qui ont subi une baisse significative de leur chiffre d’affaires ou de leurs commandes.
Finalement, le gouvernement s’engage à contribuer au paiement de primes de fin d’année complètes pour tout travailleur de l’horeca, selon un mécanisme encore à définir. L’exonération du paiement des cotisations patronales ONSS du troisième trimestre 2020, pour les entreprises et indépendants qui doivent fermer, complète le dispositif.
Matthias De Caluwe, CEO de la Fédération Horeca flamande, avait salué à sa sortie de réunion “l’exonération de l’ONSS et la participation de l’Etat aux primes de fin d’année”, des mesures “importantes qui font qu’on évite l’épuisement du cash”. “Le doublement du droit passerelle de crise, en remplacement de revenu, donne aussi un peu d’oxygène. Nous allons regarder ce que cela nous apporte au total et ce qui est nécessaire en plus”. Les fédérations horeca ne perdent pas de vue qu’il faudra ensuite discuter des soutiens sur l’année 2021, car “même si on rouvre, il y aura encore un manque de capacité” par rapport à la normale, pointe Matthias De Caluwe.
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