Energie: Passer à 100 % de renouvelable à l’horizon 2050, possible mais coûteux

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Il est possible de passer à l’horizon 2050 à une énergie provenant à 100% de sources renouvelables mais l’opération aura un coût important. Une étude scientifique estime à un montant de 300 à 400 milliards d’euros le coût des investissements nécessaires mais ajoute que ce changement de cap créerait entre 20.000 et 60.000 emplois.

Après la catastrophe de Fukushima et les Etats généraux de l’Energie de juin 2011, les quatre ministres de l’Energie du pays (Melchior Wathelet, Jean-Marc Nollet, Freya Van Den Bossche et Evelyne Huytebroeck) se sont entendus pour commander une étude destinée à examiner la faisabilité et l’impact sur le système énergétique futur de la Belgique de trajectoires susceptibles de mener notre pays vers l’utilisation de 100% de sources d’énergie renouvelables en 2050.

L’étude a été réalisée par trois partenaires scientifiques: le Bureau fédéral du Plan (BFP), l’Institut de conseil et d’étude en développement durable (ICEDD) et le VITO, l’institut de recherche technologique de la Flandre.

Bien qu’une telle transformation semble à première vue très ambitieuse, note l’étude, elle est “techniquement réalisable” et “faisable”.

Elle a retenu différents scénarios et souligne qu’en tout cas, il faudra d’importants investissements. Les simulations montrent qu’en Belgique 300 à 400 milliards d’euros d’investissement devraient être réalisés d’ici 2050 si l’on veut évoluer vers un système énergétique fondé exclusivement sur les énergies renouvelable, dit l’étude.

Elle ajoute toutefois que si le coût peut sembler très élevé, “il ne faut pas perdre de vue qu’augmenter la part d’énergie renouvelable dans notre mix énergétique présente aussi des avantages substantiels”.

Parmi les éléments positifs, elle compte notamment la diminution de la facture extérieure et de la dépendance aux importations, une meilleure qualité de l’air, une amélioration de la santé de la population, une exploitation moindre des ressources naturelles fossiles et l’arrêt d’appauvrissement de la planète.

Enfin, elle est d’avis qu’une telle transformation aurait aussi un effet positif sur l’emploi. De 20.000 à 60.000 nouveaux emplois pourraient être créés d’ici 2030.

L’étude relève par ailleurs que l’ensemble des scénarios 100% renouvelable nécessite des améliorations de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie et implique une baisse de la demande d’énergie primaire.

Evoluer vers un système énergétique fondé exclusivement sur des énergies renouvelables implique une mutation de pratiquement tous les secteurs de l’économie, souligne encore l’étude.

Belga

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