Energie: la flambée des prix pénalise davantage les femmes selon les syndicats européens

Les femmes sont davantage susceptibles que les hommes d’avoir du mal à payer leurs factures d’énergie, qui ont flambé ces derniers mois, a alerté mardi la Confédération européenne des syndicats (CES) dans un communiqué.

Du fait d’un salaire inférieur en moyenne de 13% à celui des hommes, les Européennes “sont plus durement frappées par les augmentations du prix de l’énergie”, déplore la CES à l’occasion de la Journée européenne de l’égalité salariale.

En se basant sur des travaux publiés fin octobre par l’agence européenne Eurofound, les syndicats affirment que “44% des mères célibataires et 31% des femmes célibataires anticipent des difficultés à payer leurs factures d’énergie dans les trois prochains mois”.

Côté masculin, seuls 26% des hommes célibataires se disent “très susceptibles” ou “plutôt susceptibles” d’avoir du mal à régler leurs factures d’énergie.

Pour la CES, ces chiffres révèlent “le besoin de mesures urgentes aux niveaux national et européen pour protéger les femmes de la crise” énergétique que connaît le Vieux Continent depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine fin février.

En octobre 2022, les prix de l’énergie ont bondi de plus de 40% par rapport à octobre 2021 dans la zone euro, selon les données d’Eurostat.

La crise aggrave aussi la situation des femmes qui voudraient quitter le domicile familial à cause d’un conjoint violent, mais qui dépendent financièrement de leur partenaire et ne pourraient subvenir seules à leurs besoins, relève la CES.

“De nombreuses femmes peinaient déjà à payer des produits de base en raison des inégalités salariales”, regrette la secrétaire générale adjointe de la Confédération Esther Lynch, citée dans le communiqué.

“La crise du coût de la vie les a plongées dans une grande précarité”, ajoute-t-elle.

En matière d’inégalités salariales, la moyenne européenne de 13% cache de grandes disparités d’un pays à l’autre.

Les écarts de salaire moyens ne sont que de 0,7% au Luxembourg, contre plus de 20% en Estonie et en Lettonie, selon des données publiées en mars par Eurostat. En France, ils s’établissent à 15,8%.

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