Energie: l’Europe va revoir ses ambitions dans le renouvelable pour plus d’indépendance

Ursula von der leyen © Belga

Économies d’énergie, diversification des sources d’approvisionnement et accélération de la transition vers le renouvelable: la Commission européenne a présenté mercredi son plan de bataille pour réduire la dépendance européenne aux combustibles fossiles importés de Russie.

Ce plan multifacette est “ambitieux, mais réalisable”, a assuré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’adressant à la presse en milieu de journée. Le plan présenté par l’exécutif européen pousse un peu plus loin les ambitions intermédiaires du “Green Deal” européen (vers la neutralité carbone en 2050).

Quelques objectifs communs sont ainsi revus à la hausse. La Commission avait déjà proposé de faire passer de 32% à 40% l’objectif global contraignant de l’UE à l’horizon 2030 en matière d’énergie renouvelable. Elle propose cette fois de le fixer à 45%, ce qui veut dire que l’énergie produite à partir de sources renouvelables devrait représenter dans 8 ans près de la moitié de la consommation d’énergie finale brute de l’Union.

L’objectif commun d’efficacité énergétique serait aussi revu à la hausse pour 2030: les consommations primaire et finale d’énergie ne devraient plus baisser de 9% mais bien de 13% par rapport aux projections de référence pour cette année-là.

La Commission accompagne son plan de plusieurs propositions pratiques: “Nous proposons d’imposer des toitures photovoltaïques pour les bâtiments commerciaux et publics d’ici à 2025 et pour les bâtiments résidentiels neufs d’ici à 2029”, précise la présidente de la Commission. “Nous proposons aussi par exemple d’accélérer les procédures de permis pour les renouvelables. Aujourd’hui, cela peut prendre 6 à 9 ans d’obtenir le permis pour un parc éolien. Nous voulons que l’on (les États membres, NDLR) définisse des zones privilégiées, dans lesquelles on ferait en sorte que les procédures ne dépassent pas un an. Ce serait la même chose pour les infrastructures associées”.

Sans surprise, les actions proposées nécessiteront “des investissements massifs et des réformes“, pour lesquels la Commission chiffre les besoins additionnels à quelque 210 milliards d’ici 2027.

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