Le vote aura surpris tout le monde, à commencer par les francophones qui avaient activé une procédure en conflit d’intérêts.
La Flandre projetait en effet de porter de 55% à 65% les places prioritairement réservées à Bruxelles aux élèves néerlandophones. Mais la procédure était arrivée à son terme et le Parlement flamand a profité de sa dernière séance pour voter l’ensemble du décret inscriptions qui supprimera dès la rentrée 2020-2021 toute file d’attente pour les inscriptions en première secondaire. La Flandre a beaucoup investi dans ses écoles et au cours de cette législature, le cap des 400 millions d’euros annuels a été, pour la première fois, systématiquement dépassé. Mais cela n’a pas suffi. Il reste des zones dans lesquelles la demande dépasse l’offre.
Dans le primaire, la distance entre le domicile et l’école sera déterminante et un système de double contingentement devrait y assurer un certain brassage social. Chaque école devra travailler avec deux listes, dont une pour enfants issus de milieux socialement défavorisés. Cette mixité sociale imposée ayant fait l’objet d’innombrables discussions, un compromis a finalement été trouvé : elle sera abandonnée dès le secondaire. Les écoles conserveront toutefois la faculté de réserver 20% des places disponibles à des groupes sous-représentés.
Contrairement à ce qui se passe en francophonie, dans le secondaire, le choix des parents sera respecté. C’est même une des lignes de force du décret et lorsque la demande dépasse l’offre, le tirage au sort sera la règle. Ne subsisteront comme prioritaires que les frères et soeurs ainsi que les enfants du personnel. A Bruxelles, 65% des places seront donc bien réservées aux néerlandophones à moins de pouvoir prouver neuf années d’enseignement néerlandophone.