En 2020, la Sogepa a dû faire face à un millier de demandes contre une cinquantaine en temps normal

Renaud Witmeur, président du comité de direction de la Sogepa © belgaimage

La crise du coronavirus s’est abattue comme un tsunami sur le monde économique et a fait exploser le nombre de demandes effectuées auprès de la Société wallonne de gestion et de participations (Sogepa), a souligné jeudi le bras financier de la Wallonie dans son rapport annuel 2020.

Au 31 décembre dernier, la Sogepa comptabilisait en effet un millier de demandes, pour un montant total des interventions estimé à 110,9 millions d’euros, “une situation bien éloignée donc de la cinquantaine de dossiers complexes traités habituellement sur une année“, pointe-t-elle.

Sur ce millier de dossiers enregistrés, une bonne part concernait des indépendants et des petites entreprises (TPE), mais aussi des PME et de grandes entreprises, dont de nombreuses entités actives dans le secteur de la vente au détail ou dans le tourisme. “Un changement pour notre outil, dont les activités sont habituellement tournées vers l’industrie”, remarque la Sogepa.

En 2020, celle-ci gérait 185 investissements. Elle a investi dans 39 nouvelles entreprises, tandis que 17 sont sorties de son portefeuille, soit près de 10% de celui-ci. “Une performance qui démontre tout le bien-fondé de nos interventions. Ces entreprises ont retrouvé la voie de la croissance et peuvent à nouveau voler de leurs propres ailes”, se félicite Renaud Witmeur, président du comité de direction du bras financier de la Région wallonne.

En tout, 10.052 emplois ont été soutenus, indique le rapport.

Selon la Sogepa, la crise a néanmoins permis de développer de nouvelles opportunités, mais aussi d’initier une nouvelle dynamique des initiatives publiques vis-à-vis de l’industrie. Elle cite ainsi la relocalisation de l’activité de production de masques chirurgicaux en Wallonie, le soutien à la création d’une filière de protéines végétales, mais aussi la réhabilitation de sites comme ceux des anciennes forges de Clabecq, de Duferco-Carsid à Charleroi et d’ArcelorMittal à Liège (HFB, HF6, cokerie et île de Chertal).

“Ce sont près de 400 ha qui s’ajoutent au portefeuille de reconversion, des territoires d’une importance capitale pour la Wallonie, car ils sont extrêmement structurants à la fois pour l’avenir économique, mais aussi pour la qualité de vie“, note la société, pour qui la “crise ne constitue pas une impasse”.

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