Dépenses du Parlement wallon: Jean-Claude Marcourt accepte de démissionner
Le président du Parlement wallon, Jean-Claude Marcourt (PS), s’est dit lundi disposé à démissionner de ses fonctions si l’ensemble du Bureau du parlement wallon fait également un pas de côté, a-t-il annoncé au Soir.
“J’ai le sentiment de n’avoir commis aucune faute. Je considère que depuis mon arrivée à la présidence en septembre 2019, j’ai fait les choses comme elles devaient être faites. Il est hors de question pour moi de démissionner seul et de donner l’idée qu’une faute a été commise de ma part. Mais par contre, je m’inscris dans la demande d’une démission collective du Bureau. Afin de la rendre possible, je suis donc disponible pour démissionner spontanément”, a-t-il indiqué.
Vendredi dernier, le président du PS, Paul Magnette, avait appelé l’ensemble du Bureau du Parlement wallon à la démission, après les révélations sur les dépenses folles opérées par l’assemblée et un coûteux voyage du greffier Frédéric Janssens et de Jean-Claude Marcourt à Dubaï il y a un an.
Sophie Pécriaux (PS) avait rapidement annoncé son retrait du Bureau où elle siégeait.
Du côté du MR, Georges-Louis Bouchez avait pour sa part estimé que les deux libérales au sein du Bureau, Jacqueline Galant et Sybille de Coster-Bauchau, n’avaient pas à se retirer, la responsabilité des événements reposant surtout sur Jean-Claude Marcourt, selon lui.
Du côté d’Ecolo, Manu Disabato, cinquième et dernier membre du Bureau, avait lancé un ultimatum lundi matin, annonçant sa démission de l’organe si Jean-Claude Marcourt ne jetait pas l’éponge avant ce lundi soir.
L’annonce lundi soir du président du l’assemblée ne clarifie pas pleinement l’imbroglio politique, le Liégeois n’entendant se retirer que dans le cas d’une démission collective.
Sur Twitter, le président du PS a rapidement salué la décision de M. Marcourt “de démissionner afin de rendre possible le renouvellement du Bureau du Parlement de Wallonie”.
“Cet acte était nécessaire pour rétablir la crédibilité de l’institution et restaurer la confiance entre les citoyens wallons et leurs élu(e)s”, a ajouté le Carolo.