Davantage d’absences de courte durée chez les travailleurs

Si l’absentéisme de plus d’un an semble avoir atteint un certain plafond, les travailleurs belges du secteur privé sont plus souvent absents pour une courte durée, avec une hausse de ce phénomène de 5% entre 2017 et 2018, ce qui constitue une progression qui n’avait plus été observée depuis 13 ans, affirme vendredi le secrétariat social Securex sur base d’une étude.

Sur une journée de travail moyenne en 2018, 7 travailleurs sur 100 ont été absents pour cause de maladie ou d’accident de la vie privée, relève Securex. Parmi ceux-ci, un peu plus de deux l’ont été pendant moins d’un mois, deux entre un mois et un an et près de trois pendant plus d’un an. La hausse globale de l’absentéisme est continue depuis 2001.

Pour la première fois depuis dix ans, le nombre d’absents de moyenne (d’un mois à un an) et longue durée est resté quasiment le même que l’année précédente. Le ralentissement du vieillissement, la conscience croissante de l’importance de la santé mentale et la loi sur la réintégration entrée en vigueur fin 2016 peuvent expliquer ce phénomène, selon l’étude.

En 2018, 53% des travailleurs belges ont été absents au moins un jour une fois pour cause de maladie. Il y a eu plus d’absents, mais aussi plus de travailleurs fréquemment absents, le groupe de ceux s’étant déclarés malades trois fois ou plus ayant fortement augmenté (+7%).

Cette hausse s’expliquerait quant à elle par l’épidémie de grippe, l’été caniculaire ou encore un manque de motivation qui explose, analyse Securex.

Jeudi, Partena avait de son côté mis en exergue l’augmentation de maladies de longue durée chez les jeunes travailleurs, une tendance observée depuis 2014.

L’étude de Securex est basée sur un échantillon 27.405 employeurs et 238.090 travailleurs du secteur privé.

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