Dans le secteur des titres-services, le congé de vaccination n’est pas souvent respecté
Pour environ 39% des travailleuses, le salaire n’a pas été payé pendant leur absence pour la vaccination. 25% des employeurs ont même demandé que le rendez-vous soit reporté en dehors des heures de travail.
Les syndicats ont réitéré vendredi leurs reproches aux employeurs du secteur des titres-services, qu’ils accusent de ne pas respecter la législation relative au congé de vaccination.
La FGTB Titres-services, la CSC Alimentation et services et la CGSLB affirment avoir mené une enquête, entre le 19 mai et le 14 juin, auprès de 1.673 aide-ménagères et que les résultats de cette enquête sont “hallucinants”.
Moins de la moitié des travailleuses n’a pas le temps de se faire vacciner
“Premièrement, moins de la moitié (41%) des 548 travailleuses qui avaient déjà reçu une invitation à se faire vacciner ont eu suffisamment de temps pour le faire. En outre, pour environ 39% d’entre elles, le salaire n’a pas été payé pendant leur absence pour la vaccination. Ce n’est pas une surprise, étant donné que les entreprises de titres-services commerciales ont fait preuve d’une grande créativité pour contourner cette règle”, dénoncent les trois syndicats dans un communiqué.
Des demandes de report de rendez-vous en dehors des heures de travail
“Par exemple, 42% de ces employeurs ont enregistré les heures de vaccination comme une “absence autorisée”, tandis que 25% ont même demandé que le rendez-vous soit reporté en dehors des heures de travail”. Pour les représentants des travailleurs, “les abus et les tentatives des employeurs de contourner le congé de vaccination pour ne pas payer le salaire des travailleuses qui vont se faire vacciner ne sont pas des exceptions, c’est une pratique courante”. Les syndicats affirment encore avoir transmis aux services d’inspection la liste des entreprises qui ne respectent pas les règles.
Les organisations syndicales avaient déjà dénoncé début mai le non-respect du congé de vaccination par les employeurs du secteur. La fédération sectorielle Federgon avait crié pour sa page au mensonge, assurant qu’elle respecterait les accords conclus au fédéral sur le congé de vaccination.