Coronavirus: Bruxelles plaide pour une “coordination” des mesures aux frontières
La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson a plaidé vendredi pour que les mesures décidées par les pays de l’UE à leurs frontières pour lutter contre l’épidémie de coronavirus soient “coordonnées” et “proportionnées”, à l’occasion d’une réunion à Bruxelles.
Les gouvernements tchèque et slovaque ont annoncé jeudi la fermeture quasi totale des frontières aux étrangers, tandis que la Pologne, l’Autriche, la Slovénie et la Hongrie ont instauré des restrictions d’entrée ou des contrôles sanitaires.
Interrogée sur ces restrictions à la libre circulation dans l’espace Schengen, Ylva Johansson a souligné que “toutes les mesures doivent être coordonnées, opérationnelles, proportionnées et efficaces”, ajoutant qu’elle adresserait ce message aux Etats membres.
Lors de cette réunion des ministres de l’Intérieur, la plupart des pays sont représentés par leur ambassadeur auprès de l’UE.
Le ministre suédois de l’Intérieur Mikael Damberg, dont le pays a, comme la France et d’autres Etats membres, réintroduit des contrôles temporaires aux frontières depuis quelques années au motif de la lutte antiterroriste, a estimé vendredi que les “contrôles devaient se faire pour de bonnes raisons”.
“Dans le cas du coronavirus, il faut le faire de manière à ce que cela n’entrave pas le travail des Etats membres pour répondre à la crise”, a-t-il dit.
Le président français Emmanuel Macron avait critiqué mardi les mesures décidées par l’Autriche et la Slovénie de fermer ou limiter l’accès depuis l’Italie, le pays européen le plus touché par la pandémie de coronavirus.
Les 26 pays de l’espace Schengen, dont 22 membres de l’UE, ont la possibilité de rétablir des contrôles exceptionnels et temporaires “en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure”. Outre la lutte antiterroriste, des contrôles ont été remis en place par certains pays à la suite de la crise migratoire de 2015.
L’introduction de contrôles aux frontières internes de l’UE pour des raisons sanitaires est une première, selon la Commission.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici